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Robert Ambelain Empty Robert Ambelain

Ven 05 Sep 2008, 15:16
En dépit de divergences graves qui le séparèrent, à partir de 1967, de la route idéale où beaucoup à sa suite s'étaient engagés, nous sommes infiniment redevables à Robert Ambelain, l'homme des paradoxes, parfois écartelé, je le crois, entre ses amours anciennes et ses convictions présentes, qui, en 1997, a rejoint dans les cercles de purification les compagnons de la hiérophanie qu'il avait contribué à sauver de l'oubli.
Nous lui sommes redevables d'avoir, avec une poignée de clochards et d'extravagants - mais ne sont-ce pas réellement les seuls aptes ? - maintenu l'héritage et relevé le flambeau de la science des mages; nous lui sommes redevables d'avoir redonné aux occultistes chrétiens, qui, paradoxalement, lui doivent peut-être le plus, l'accès à la très sainte gnose, qui point ne s'oppose à la foi mais, selon Clément d'Alexandrie, la sublime et la perfectionne; nous lui sommes redevables d'avoir plus généralement ouvert à beaucoup de cherchants les voies d'un occultisme de bon aloi, dans la lignée du meilleur Papus, à travers tant de livres de vulgarisation et d'érudition, souvent utiles et parfois indispensables, et grâce aux écoles mystériques qu'il a restaurées. Car Robert Ambelain restera, c'est indéniable, un grand éveilleur devant l'Eternel.


Il a contribué puissamment au maintien et au renouveau de la haute Tradition et a peut-être comme personne marqué les vingt années qui, après la seconde guerre mondiale, virent en France resurgir l'occultisme, dans le sillage immédiat des mages de la Belle époque dont il avait recueilli l'héritage, dans la lignée des maîtres de l'illuminisme du siècle des lumières, Martinez de Pasqually au premier rang, et même des grands ancêtres de la race d'Agrippa et d'Abramelin le mage.

Il est trop tôt encore pour dresser le bilan exact de l'apport immense de Robert Ambelain; mais il faudra bien, Dieu voulant, qu'une biographie en règle lui soit un jour consacrée. [Note : Un jeune chercheur, Jurix, point étranger à la quête, s'emploie aujourd'hui à rassembler des éléments épars en vue d'une véritable biographie. Tous nos vœux l'accompagnent.] D'ici là, modestement, l'aperçu ci-après contribuera au moins à dresser un premier inventaire, en donnant les grandes lignes de sa carrière occultiste et les étapes majeures de son œuvre écrite.
Né le 2 septembre 1907 de Frédéric Ambelain et d'Anne-Marie Thomas, Robert Ambelain fréquente dès les années 30 les occultistes parisiens; il s'intéresse depuis l'âge de seize ans à la magie, à l'alchimie (et même à l'occulte personnalité de Fulcanelli qu'il identifie à Jean-Julien Champagne [Note : "Jean-Julien Champagne, alias Fulcanelli", ap "Dossier Fulcanelli", Les Cahiers de la Tour Saint-Jacques, IX (1962), pp. 181-204. Le rectificatif inséré dans le tiré à part conservé à la B.N. a été publié par Robert Amadou, "L'Affaire Fulcanelli", in Ll'Autre monde, n° 74, septembre 1983, p. 43.]), à la symbolique et à l'astrologie à laquelle sont consacrés ses premiers livres d'avant-guerre qui inaugurent une carrière d'écrivain de l'occultisme hors pair. « Mes clés ? - écrivait-il récemment - La tradition toujours. Les vieux maîtres. Aucune considération pour les innovations et les excentricités. Et la recherche des racines occultes de l'astrologie, son aspect particulier dans le domaine du Sacré. Ses liens avec les autres branches de l'occultisme. » [Note : "Les Astrologues des astrologies", Question de..., n° 62, 1985, p. 183.]

Ses Eléments d'astrologie scientifique : étoiles fixes, comètes et éclipses (Paris, Beetmale, 1936), et surtout son Traité d'astrologie ésotérique en trois volumes : Les cycles (Paris, Adyar, 1937), L'onomancie (Paris, Adyar, 1938) et L'astrologie lunaire (Paris, Niclaus, 1942), restent des classiques où s'abreuver comme, dans une moindre mesure, ses autres ouvrages sur Lilith, second satellite de la Terre, L'astrologie des interrogations (Paris, Robert Laffont, 1984), c'est-à-dire l'astrologie horaire, et Koré, la dixième planète [Note : Tables de positions 1900-2049 établies par Max Duval et Jean-Marc Font, Paris, Bussière, 1991]. Invitant enfin au Retour à Samarkande, puis au Retour à Alexandrie, Robert Ambelain nous offre deux cours magistraux qui marquent dans sa carrière astrologique une étape nouvelle. Il venait du reste de terminer un nouvel ouvrage sur le sujet, encore inédit. Avec l'astrologie, qu'il ne cessa d'étudier et de pratiquer, Robert Ambelain s'engagea aussi dans la magie et il préfaça d'ailleurs la première édition du fameux Manuel de magie pratique [Note : Paris, Niclaus, 1941 ; nouv. éd., Paris, Dervy, 1953 (sans la préface)] de Jules Boucher. Maintes sciences occultes sont certes liées à la magie : La géomancie magique [Note : Etude sur un aspect particulier de la géomancie, Paris, Adyar, 1940], La talismanie pratique, Les Tarots, comment apprendre à les manier (Paris, Niclaus, 1950), Le Dragon d'or, rites et aspects occultes de la recherche des trésors [Note : Paris, Niclaus, 1958 ; nouv. éd., Paris, Dervy, 1997, avec une postface de Serge Caillet], Le cristal magique [Note : ou la magie de Jehan Trithème, abbé de Spanheim et de Wurtsbourg (1462-1516), à Paris Niclaus, 1962 ; nouv. éd. en fac-similé, Paris, éd. Niclaus-Bussière, 1976], qui toutes ont fait l'objet d'études utiles sous sa signature. Mais la magie se doit sublimer en théurgie cérémonielle, à quoi introduit d'ailleurs La Kabbale pratique [Note : Introduction à l'étude de la Kabbale, mystique et pratique, et à la mise en action de ses Traditions et de ses Symboles, en vue de la Théurgie, Paris, Niclaus, 1951 ; nouv. éd. en fac-similé (avec un avertissement daté de décembre 1989), Paris, Bussière, 1990]. Pendant douze ans, il a également noté chaque jour ses rêves et il en a tiré un traité magistral sur Les visions et les rêves. Leur symbolisme prémonitoire [Note : Interprétation des songes et des visions cataptromancipes (onirurgie, oniroscopie, onirocritie), Paris, 1953], qui ne néglige pas l'onirurgie, c'est-à-dire l'ensemble des procédés qui permettent de susciter des songes prémonitoires. Dans un autre domaine, son Vampirisme. De la légende au réel (Paris, Robert Laffont, 1977), plein de science et de sapience, reste l'ouvrage indispensable sur ce sujet grave. Quant au symbolisme, Dans l'ombre des cathédrales [Note : Etude sur le symbolisme architectural et décoratif de Notre-Dame de Paris, dans ses rapports avec l'ésotérisme hermétique, les doctrines secrètes, l'astrologie, la magie, l'alchimie, Paris, Adyar, 1939], peut-être son meilleur livre, qu'il faudrait rééditer, mérite une mention spéciale. Incidemment, il s'intéressa au druidisme, ou au néo-druidisme, qui n'est souvent qu'un drui-disme de désir ; il se recueillit Aux pieds des menhirs [Note : Introduction à l'étude des doctrines celtiques, Paris, Niclaus, 1945 ; nouv. éd., Saint-Jean de Braye, Dangles, 1977] et étudia Les triades celtiques [Note : Commentaires sur le Druidisme et le Bardisme, Paris, Dervy, 1948].


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Robert Ambelain Empty Robert Ambelain suite

Ven 05 Sep 2008, 15:18
Depuis trois siècles, selon le goût de temps nouveaux, l'ésotérisme sauvage se voit canalisé, pour le meilleur et le pire, en des écoles, sociétés secrètes ou discrètes, reflets ou succursales parfois, mais pas toujours hélas, de l'unique, intemporelle et toute spirituelle Eglise intérieure. Robert Ambelain n'y a pas échappé, et même le penchant naturel de son caractère l'a poussé à en restaurer certaines, et sa vocation l'a conduit à en diriger beaucoup.
En décembre 1937, il collabore au Collège international d'occultisme traditionnel où il rencontre notamment Paul Laugénie et Constant Chevillon [Note : Cf. Robert Ambelain, "Ma rencontre avec le grand maître Chevillon", L'Initiation, n° 2, juin 2000, pp. 111-116, suivi d'une "Note sur un épisode inconnu de la vie ésotérique", par Jean-Christophe Faure, pp. 116-118.], et dès 1939, il fait ses classes chez les martinistes parisiens du groupe du grand maître de l'Ordre martiniste et de plusieurs sociétés initiatiques, qui mourra dans des conditions dramatiques, vrai martyr de la gnose, en 1944. Celui-ci le parraine dans la franc-maçonnerie égyptienne, sous les auspices du rite de Memphis-Misraïm, antichambre de l'Ordre martiniste. Après un passage "sous le bandeau", en janvier 1939, il est initié le 26 mars de la même année dans la loge "La Jérusalem des vallées égyptiennes", dont le frère Novelaeers tient le maillet à l'orient de Paris, et, le 27 juin 1940, il sera reçu compagnon et maître au camp de prisonniers d'Epinal, au cours d'une tenue clandestine que Georges Lagrèze reconnaîtra comme valable le 27 juin 1941.


En juin 1939, à Paris, place des Ternes, Paul Laugénie lui a également communiqué le premier degré martiniste. Robert Ambelain s'est aussi lié d'amitié avec quelques anciens de la loge "Brocéliande", fondée sous les auspices de l'Ordre martiniste traditionnel d'Augustin Chaboseau. En décembre 1940, prenant le nomen d'Aurifer, il reçoit l'initiation rituelle de supérieur inconnu et le mandat d'initiateur des mains d'Henri Meslin, dit Meslin de Champigny, dont la filiation remonte à Augustin Chaboseau et à Papus. Il la transmettra à son tour aux martinistes de la clandestinité (dont Robert Amadou) et, quelques années plus tard, à l'ensemble du suprême conseil de l'Ordre martiniste réveillé, en 1952, par Philippe Encausse. Il figure naturellement parmi les collaborateurs réguliers (sous son nom profane, son nomen martiniste ou son nom d'évêque gnostique) de la revue L'Initiation, cahiers de documentation ésotérique traditionnelle, ravivée en 1953 par Philippe Encausse. En 1942-1943, Robert Ambelain a aussi réveillé l'Ordre des élus coëns, après avoir personnellement invoqué le Tribunal souverain de Martinez de Pasqually et reçu par communication de Georges Bogé de Lagrèze, qui les tenait de Téder ou de Jean Bricaud, les grades de grand architecte, de grand élu de Zorobabel et, en date du 3 septembre 1943, un grade de réau-croix, selon un cérémonial reconstitué. Mais de qui Téder et Bricaud tenaient-ils cette filiation ? Au demeurant, Lagrèze lui-même, adoubé chevalier bienfaisant de la Cité sainte sous le nom d'ordre Eques rosae caritatis, n'avait-il pas reçu, dans des circonstances peu claires, à Genève, vers 1932, un grade de grand profès qu'il remit aussi à Ambelain ? Hélas, la profession et la grande profession, qui ne consistent pas dans une initiation rituelle, mais dans la réception dans un collège habilité, sont sans rapport avec la pratique coën dont elles conservent seulement l'essentiel de la doctrine.


De la transmission reçue de Lagrèze, Ambelain composa une pseudo-grande profession, sous la forme d'une ordination qui puise sa source, dit-il, dans la succession apostolique de l'Eglise gnostique. Celle-ci s'est ensuite répandue pour donner naissance à un certain nombre de pseudo-grands profès, parfois grands profès de désir, et de pseudo-collèges de pseudo-grands profès. Au vrai, c'est en vertu d'une filiation spirituelle efficace que s'opéra la résurgence des élus-coëns de 1942-1943, puisque "la Chose" -- pour reprendre l'expression spécifique de Martines qui désigne notamment la présence divine au sein même de son ordre -- se montra au rendez-vous de quelques hommes de désir, dans les circonstances dramatiques de la clandestinité. L'Ordre des chevaliers maçons élus-coëns de l'univers, qui deviendra ensuite l'Ordre martiniste des élus coëns, a donc été réveillé, sous la présidence de Lagrèze, et d'ailleurs officiellement déclaré le 9 décembre 1944, avec pour siège la librairie Niclaus, 34, rue Saint-Jacques, à Paris. A la mort de Lagrèze, en avril 1946, Ambelain, qui avait été l'artisan de la résurgence, en recueillit tout naturellement la grande maîtrise. Sa Franc-maçonnerie occultiste et mystique : le Martinisme que corrige sur des points fondamentaux Le martinisme contemporain et ses véritables origines [Note : Paris, Les Cahiers de Destin, 1948], est aujourd'hui dépassée dans sa documentation, quant à l'histoire et même quant à la doctrine, mais elle porte témoignage de ces expériences capitales, antérieures à la découverte du fameux manuscrit d'Alger, aujourd'hui en cours de publication [Note : En feuilleton dans L'Esprit des choses, depuis le n°13-14, 1996. La préface de Robert Amadou et l'introduction de Gino Sandri rappellent les circonstances de la découverte du manuscrit et soulignent son importance pour la connaissance du cérémonial coën. En son temps, Robert Ambelain lui-même a extrait du manuscrit "Les exorcismes des élus-coëns", Les Cahiers de la Tour Saint-Jacques, II, III, IV, 2e, 3e, 4e trimestres 1960, pp. 175-186.], qui lui a permis ensuite de corriger ou d'affiner sur bien des points sa propre reconstitution des rituels coëns. Dès 1955, L'Initiation invite les membres masculins de l'Ordre martiniste, désireux de mettre en pratique les enseignements de Martinez de Pasqually et d'appliquer la théurgie coën, de prendre langue avec Robert Ambelain.


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Robert Ambelain Empty Robert Ambelain suite et fin

Ven 05 Sep 2008, 15:18
En 1958, un rapprochement s'opère entre l'Ordre martiniste présidé par Philippe Encausse, l'Ordre martiniste dit de Lyon, dont Charles-Henry Dupont conserve la grande maîtrise en succession de Chevillon, et l'Ordre martiniste des élus cohens, qui, le 26 octobre 1958, signent l'accord fondateur d'une Union des ordres martinistes. En décembre 1959, les mêmes signataires constituent d'ailleurs, sous l'impulsion d'Ambelain, un Grand prieuré martiniste. En 1945, Robert Ambelain a également reçu de Georges Lagrèze l'initiation particulière dite des rose+croix d'Orient, que ce compagnon de Papus avait lui-même reçue au Caire, vraisemblablement des mains de Dimitri Sémélas, quelque trente ans plus tôt. Templiers et Rose+Croix évoque cette lignée, dont il a publié la technique qui relève de L'Alchimie spirituelle [Note : tome 1 (seul paru), Technique de la voie intérieure, Paris, La Diffusion scientifique, 1961], et le Sacramentaire du Rose+Croix [Note : Sacralisations, exorcismes, formules de défense et d'action, Paris, la Diffusion scientifique, 1964 ; nouv. éd. (amputée d'un chapitre sur « le mystère posthume de l'apôtre Jean »), id, 1980.], plein de prières utiles tirées d'un manuscrit ancien. Il attachait d'ailleurs tant de valeur à cette initiation, qu'il crut à tort liée à Martinez de Pasqually et à Saint-Martin, qu'il la communiqua seulement à quelques rares compagnons de sentier dont le nombre, m'écrivait-il un jour, tenait sur les doigts d'une main. André Mauer était de ceux-là, qui lui succéda au patriarcat de l'Eglise gnostique.


L'Ordre kabbalistique de la Rose+Croix, fondé par Stanislas de Guaita en 1888, a souvent été conçu lui-même comme une école complémentaire de l'Ordre martiniste. En succession de Lagrèze qui le lui avait légué dans une lettre de 1946, Ambelain l'a officiellement réveillé en décembre 1957, et, sous son égide, a été publiée La magie sacrée d'Abramelin de mage [Note : Paris, Niclaus, 1959 ; nouv. éd. en fac-similé, Paris, Niclaus-Bussière, 1982.], qu'il expérimenta lui-même, d'après le manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal. Formé de quatre grades, l'Ordre kabbalistique, aujourd'hui présidé par Gérard Kloppel, a recueilli la succession des rose-croix d'Orient. L'Eglise gnostique première du nom, fondée par Jules Doinel en 1892, et les chapelles multiples qui en proviennent se donnent pour vocation de rassembler les fidèles des sociétés initiatiques, martinistes au premier chef, maçonniques, surtout de Memphis-Misraïm, ou rosicruciennes. A la filiation " spirite ", ou disons spirituelle, de Doinel, que Robert Ambelain reçut des mains d'Henri Meslin, T Harmonius, en 1943, s'était providentiellement substituée depuis 1913 la filiation apostolique, sur une lignée antiochienne où s'inscrit l'abbé Julio, à qui Ambelain a consacré une petit livre bien utile : L'abbé Julio, sa vie, son œuvre, sa doctrine. Après avoir publié Adam, dieu rouge : la gnose des Ophites, le 10 juin 1946, il est ordonné prêtre, puis évêque gnostique de Samarie, avec le nom T Robert, par Roger Ménard, le patriarche Eon II de l'une des chapelles gnostiques : l'Eglise gnostique Kuldée. A partir de 1953, L'Initiation accueille sous sa signature épiscopale des études sur "la gnose chrétienne", préparatoires à un livre sur Le Christ oublié. Essai de restitution d'un gnosticisme chrétien, qui n'a pas vu le jour. En 1959, ses notes sur La Notion gnostique du démiurge dans les Ecritures posent elles-mêmes les jalons d'une réflexion documentée.


Le 15 août 1960, il hérite de Dupont du patriarcat de l'Eglise gnostique universelle qu'il fusionne avec sa propre communauté constituée en 1954 sous le nom d'Eglise gnostique apostolique qui se donne alors pour but essentiel « la lutte théurgique contre la magie ». En 1956, cette petite église se place sous les auspices d'Origène qu'elle reconnaît comme son saint et patron. En septembre 1958, Ambelain en est élu patriarche par le haut synode sous le nom de Jean III et, le 20 décembre 1959, T Charles lui confère le pallium patriarcal légué par Mgr Giraud qui avait consacré Chevillon et Bricaud, avant lui. L'année 1967 marque dans la vie spirituelle et sociale de Robert Ambelain une étape inattendue, douloureuse pour beaucoup comme sans doute pour lui-même, puisqu'il renie alors la foi et la gnose judéo-chrétiennes, et s'éloigne de plusieurs écoles initiatiques qu'il dirige, après avoir pour beaucoup contribué à leur réveil. Cette année-là, le patriarcat de l'Eglise gnostique apostolique revient à André Mauer, après la démission de Jean III pour qui Jésus n'est désormais qu'un faux messie, comme prétend le montrer Jésus et le mortel secret des templiers. Désormais, la voie du gnostique d'hier sera l'agnosticisme, et ses livres suivants, La vie secrète de saint Paul et Les lourds secrets du Golgotha, en marquent les étapes. Dernier en date, Les secrets d'Israël suit la même veine. Beaucoup ne l'ont pas suivi dans cette voie très personnelle. Avec le Christ, Robert Ambelain renie de même les occultistes chrétiens, tel son premier maître, Martinez de Pasqually, devenu à ses yeux un vulgaire aventurier de l'occulte. C'est pourquoi, le 21 juillet 1967, il transmet à Ivan Mosca la charge, qu'il ne peut continuer d'assumer, de souverain commandeur de l'Ordre martiniste des élus coëns, qui était devenu quelques années plus tôt le cercle intérieur de l'Ordre martiniste. Dans le même temps, il se fait "réinitier" dans le martinisme "russe" et fonde, en 1968, l'Ordre martiniste initiatique en vertu d'une filiation qui ne remonte certainement pas à Louis-Claude de Saint-Martin dont il transmet la grande maîtrise à Gérard Kloppel, en 1984. L'Ordre martiniste initiatique revendique, pour une part au moins, l'héritage martinéziste, non moins que celui du Philosophe inconnu, et transmet même les hauts grades coëns.


Robert Ambelain ne ménageait personne, il avait pour le moins son franc-parler et le goût de la critique, mais sa façon de voir et d'écrire l'histoire -- disons-le tout net car l'admiration et la reconnaissance ne doivent pas nous rendre aveugle -- doivent nous inciter à prendre le plus souvent avec réserve la plupart de ses écrits en l'espèce : Crimes et secrets d'Etats (1780-1830), Drames et secrets de l'histoire (1306-1643), La chapelle des damnés. L'affaire des poisons, Capet, lève-toi... La survie de Louis XVII, Le secret de Bonaparte, Les arcanes noirs de l'Hitlérisme (1848-1945) L'histoire occulte et sanglante du pangermanisme. Mais il faut lire son unique roman historique : Bérénice ou le sortilège de Béryte. A l'exception de quelques rites particuliers, dont le régime écossais rectifié où il fut adoubé chevalier bienfaisant de la cité sainte avec le nom d'ordre Eques a reconciliatione par Georges Lagrèze, le 3 septembre 1943, puis au sein du Grand Prieuré de France le 10 novembre 1962, ou le rite suédois dont il reçut tous les grades, la franc-maçonnerie n'exige pas de confesser la foi judéo-chrétienne, et moins encore dans des obédiences libérales où le Grand Architecte de l'univers cesse d'être le Dieu révélé des religions monothéistes et des Constitutions d'Anderson. Dans les conditions très exceptionnelles de l'Occupation, Ambelain a reçu de Lagrèze tous les hauts grades du rite écossais ancien et accepté, dont le 33e, le 20 août 1942, et les grades spécifiques du rite de Memphis-Misraïm, dont le 66e, le 8 août 1943, et le 95e, le 15 août 1944, avec la fonction de substitut grand maître. Dès le mois de mai 1943, Lagrèze, Roger Crampon, René Wibaux et Camille Savoire, hauts dignitaires du rite de Memphis-Misraïm comme du rite écossais rectifié, préoccupés par le maintien de la maçonnerie "égyptienne", l'ont mandaté pour constituer une loge clandestine, avec son chapitre, au titre distinctif "Alexandrie d'Egypte". Pendant deux ans, celle-ci tiendra ses tenues, avec décors et accessoires, deux fois par mois, à son domicile, 12, square du Limousin, à Paris, où seront reçus Robert Amadou, Jules Boucher, Henri Meslin, Roger Ménard et quelques autres, qui ont contribué ainsi à préserver sous la terreur nazie le flambeau de la franc-maçonnerie pourchassée. Robert Ambelain aimait rappeler ces circonstances héroïques. Ce vrai maître maçon, à qui l'on doit un petit chef-d'œuvre sur la Scala Philosophorum ou la symbolique des outils dans l'art royal et une édition des Cérémonies et rituels de la maçonnerie symbolique, hérite en 1960 de la grande maîtrise de Memphis-Misraïm pour la France, qu'il développera dans de nombreux pays. En 1965, un convent mondial le porte à la grande maîtrise générale qu'il conserve jusqu'au 31 décembre 1984, date à laquelle il transmet cette charge à Gérard Kloppel. Plusieurs obédiences étrangères lui avaient du reste conféré une grande maîtrise d'honneur. Dès 1965, il ouvre le rite aux femmes en fondant le 13 février la loge féminine "Hathor", qui sera fermée en 1970. Le 26 janvier 1971, il allume les feux d'une seconde loge, le "Delta", qui sera la pierre de fondation d'une obédience féminine fédérant de nouvelles loges françaises et étrangères.


La Grande Loge féminine de Memphis-Misraïm voit le jour le 10 février 1981, sous la grande maîtrise de Julienne Bleier. En vertu d'une charte du Suprême Conseil des rites confédérés, remise à Jean Bricaud en 1919, et transmise jusqu'à lui par l'intermédiaire de Dupont, il réveille aussi une loge du Early Grand Scottish Rite, et encourage la résurgence du rite de Misraïm. Sa Franc-maçonnerie oubliée s'emploie à réhabiliter la réalité de la franc-maçonnerie traditionnelle. Jusqu'à ces derniers jours, Robert Ambelain continua de pratiquer et d'enseigner, à travers de nouveaux livres et des rééditions attendues, les sciences occultes où il excellait, telle l'astrologie traditionnelle dont il fut et restera, disions-nous, l'un des maîtres du XXe siècle. C'est ainsi qu'il préparait aussi un nouveau livre sur le tarot, qui n'aura pas vu le jour. Il ne dédaignait pas non plus les traditions extrême-orientales, comme La géomancie chinoise ou le véritable Yi-King qui comporte selon lui six séries d'idéogrammes et non pas la seule série bien connue de soixante-quatre. Anecdote : un tirage récent du Yi-King l'avait convaincu de renoncer à un projet de réédition... quelques mois avant la faillite inattendue de l'éditeur. Tout au long d'une vie consacrée à chercher le vrai, le vieux maître, qui, dès 1945, prenait comme nom de compagnon imagier Parisien-la-liberté dans l'Union compagnonnique des Devoirs unis, n'a pas cessé de revendiquer sa liberté. Lui, qui, adolescent, rêvait d'explorer les dernières terres vierges de notre planète, a réalisé autrement la haute vocation que le Destin lui avait très tôt fixée. Il n'a pas cessé d'explorer les cieux qui seuls habilitent à la pratique des hautes sciences secrètes et de chercher le sacré, la Tradition et Celui dont toute science et toute sagesse véritables proviennent. Son œuvre initiatique et littéraire a rendu et rendra encore dans les décennies à venir d'immenses services aux hommes de désir. Au bout du compte, Dieu seul sonde les reins et les cœurs.

Bio de Serge Caillet probablement


Dernière édition par LABARUM le Lun 08 Sep 2008, 23:29, édité 1 fois
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Robert Ambelain Empty Robert Ambelain Bio astrologique

Ven 05 Sep 2008, 15:21
Une biographie astrologique

Robert Ambelain était né le 2 septembre 1907 à 10h20 à Paris. Il est mort le 27 mai 1997 vers 19h00. Il fit ses études à Paris. Ce fut vers 1921 qu’il commença à s’intéresser à l’astrologie. Il l’étudia principalement d’après les travaux de Junctin de Florence. Il connaissait la langue allemande. Il fut un collaborateur assidu de la revue CONSOLATION, 1935-1936. Il y publia divers articles sur l’astrologie et les arts divinatoires. En 1937, il prit l’initiative de fonder à Paris un groupe s’occupant de géomancie ; le G.E.O.M.
Robert ne fut pas à proprement parler un praticien assidu de l’astrologie. Cet art se situait pour lui dans un ensemble hermétique plus vaste sur lequel il jetait un regard très éclectique.

Recensons ses ouvrages consacrés à l’astrologie, en me permettant quelques commentaires personnels.
· 1936 : Eléments d’Astrologie scientifique : Etoiles Fixes, Comètes et Eclipses. Ce document fut tiré à 3000 exemplaires aux éditions J. Beetmale (Paris).
· 1937 : Ephémérides de Lillith, Deuxième satellite de la Terre, -870 à 1937, en collaboration avec J. Desmoulins, éditions Niclaus fut tiré à 2000 exemplaires. Je précise que la Lillith à laquelle ces tables font référence n’est pas la « Lune noire » inventée quelques années plus tard par Don Néroman, mais un deuxième satellite supposé de la Terre, fort prisé dans les pays anglo-saxons. Notons que cette lune noire anglo-saxonne était considérée comme une influence « occulte » et « sexuelle ». La Lune noire de Néroman, bien que située tout à fait ailleurs, reprendra ces attributs. Ce qui tend à confirmer la fâcheuse habitude qu’ont les astrologues d’attribuer leurs significations aux nouveaux facteurs célestes en s’appuyant sur de la pure spéculation, puis à croire que ces attributs proviennent ensuite d’une longue expérience empirique !
· 1937 et 1938 : Traité d’Astrologie Esotérique, tome 1 (Les Cycles) en 1937, suivi du tome 2 (l’Onomancie) en 1938, éditions Adyar. La technique enseignée par cet ouvrage se situe à mi-chemin entre l’astrologie judiciaire et l’astrologie onomantique.
· 1942 : Le tome 3 du Traité d’Astrologie Esotérique (l’Astrologie lunaire) est un riche recueil de 587 aphorismes issus de la tradition et consacrés au rôle de la Lune. Il contient également 47 thèmes.
· 1958 : Le Dragon d’Or, éditions Niclaus. L’ouvrage est consacré aux techniques magiques de découverte de trésors. Mais il contient de nombreux aphorismes d’astrologie horaire portant sur ce sujet. L’ouvrage sera réimprimé en 1997, après la mort de l’auteur.
· 1964 : Le Traité des Interrogations Célestes est à mes yeux son chef-d’œuvre. Cet ouvrage, qui est pour l’essentiel une libre traduction d’un texte de Junctin de Florence, contribuera à maintenir le flambeau de l’astrologie horaire dans les sombres années 65 à 85. Au nom d’une « nouvelle astrologie », les tenants de la tradition étaient alors hués, interdits de parole ou de publication. Relisons la fin de la préface (page 13) : « A elle seule, l’Astrologie Horaire se dresse donc comme un sphinx, impératif et incorruptible, capable d’interdire toute explication, toute justification au principe même de la Mantique. Et pour cela, pour tout le merveilleux qu’elle implique, pour ce mystère et cet inconnu qui vont de pair avec ses règles et son ésotérisme, l’Astrologie Horaire est à nos yeux la plus haute forme de la vieille et toujours jeune Science des Astres… » L’ouvrage sera réédité par Robert Laffont en 1971.
· 1991 : Koré. La dixième planète tente d’expliquer que les astrologues iraniens évoquaient l’existence d’une planète inconnue. Robert en propose les éphémérides et quelques applications pratiques.
· 1993 : Retour à Samarkande rappelle d’importantes notions sur les étoiles fixes, le zodiaque, les parts, les demeures lunaires, les révolutions solaires et les directions.
· 1994 : Retour à Alexandrie est consacré à l’astrologie mondiale des anciens. Plus particulièrement orienté vers l’astrologie arabe et sa façon d’interpréter les éclipses, les maîtres de l’année, les conjonctions de Jupiter et Saturne et autres techniques de ce type.
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Robert Ambelain Empty Robert Ambelain Bio astrologique suite et fin

Ven 05 Sep 2008, 15:22
Comme dans toute œuvre, le lecteur cultivé trouvera des joyaux et des scories. Comme Robert Ambelain avait horreur de se faire relire par d’autres, il n’a pas échappé à d’inévitables bourdes. Je me souviens de l’impétueux Max Duval rouge de colère quand il évoquait l’interprétation (très) libre que Robert avait faites des textes arabes à propos du zodiaque !

Quelques souvenirs personnels

Jeune astrologue inconnu, j’eus un jour l’outrecuidance d’écrire directement à Robert Ambelain. Je lui expliquais que j’allais à Paris et que je serais heureux de le rencontrer. A ma grande surprise, il me reçut. Il m’ouvrit, en tenue très décontractée, bien planté dans ses célèbres pantoufles et il m’invita à boire une bière. Je le revis plusieurs fois dans les années qui suivirent.

A quelques exceptions près, nos conversations sont restées centrées sur l’astrologie et les arts divinatoires. Bien que très impliqué dans ce monde, je n’abordais les questions initiatiques que rarement. En ce domaine, il était très amer quand il voyait agir les petits maîtres qui lui succédèrent, et qui ont depuis fini de ruiner son héritage.

Il savait faire preuve d’humour. Quand je l’interrogeais au sujet de sa profession, il me répondait : « astrologue préfectoral ». De quoi s’agissait-il ? « On m’avais mis dans un bureau avec une machine à écrire, mais je n’avais rien à faire de la journée. Aussi, j’en profitais pour écrire mes livres. »

Bien que très suspicieux à propos du zodiaque sidéral (il changera son point de vue dans son dernier livre), Robert acceptera de préfacer le Manuel d’astrologie divinatoire que j’avais écrit en collaboration avec Chantal Etienne. Avec Chantal, afin d’éviter les dérives de la part des lecteurs, nous n’avions pas reproduit dans ce manuel les règles décrivant les voleurs. Robert me l’avait gentiment reproché en me disant qu’il fallait abandonner ce type de scrupule. Il fallait transmettre l’astrologie sans complexe, sans céder aux censures du milieu astrologique ambiant. J’ai retenu la leçon. Dès les premières années, il avait accepté d’être membre du comité de patronage de ma revue La Recherche Astrologique dont la publication commença en 1984.

Robert veillait à ce que la tradition ne se perde pas. Il savait transmettre. Dans un courrier du 29 décembre 1989, il me demandera de reprendre le flambeau du G.E.O.M. en réunissant un petit groupe sous la forme de mon choix. Ce sera fait. En 1990, il me donna des baguettes de Y-King, avec l’étui qu’il avait lui-même bricolé, une transmission et un rituel d’interrogation de son cru.

Ne croyant pas du tout à la notion d’astrologie « scientifique », il pensait que l’astrologie relevait de l’hermétisme et des arts divinatoires. Malgré ma jeunesse, nous étions en communion d’idées sur ce point. Aussi m’avait-il donné à titre confidentiel deux documents :
· en 1986, une invocation composée essentiellement d’extraits du Livre d’Enoch qu’il me recommandait d’utiliser lorsque j’interprétais une interrogation.
· en 1990, un rituel d’interrogation plus sophistiqué (et complexe !) qu’il avait lui-même rédigé à l’intention des praticiens de l’astrologie horaire.
Il m’avait demandé de ne publier ces documents qu’après sa mort. Pour lui, l’atmosphère du milieu astrologique de l’époque ne se prêtait guère à prôner publiquement cet aspect occulte de l’astrologie. Après sa mort, j’ai donc inclus ce texte dans mon cours L’aspect occulte de l’astrologie. Puis je l’ai publié dans la revue L’Esprit des choses pour qu’il ne se perde pas.

Quelques extraits de courriers

Voici quelques extraits de courriers reçus de Robert. J’ai uniquement retenu ce qui concernait l’astrologie et les arts divinatoires. Je suis évidemment impliqué dans certains passages, mais je les ai tout de même cités. Car tous comportent des pistes de recherche ou des détails qui peuvent être utiles aux chercheurs futurs.

Paris, le 13 novembre 1986 : « Merci de votre envoi. Je vais le faire traduire pour l’anglais, car pour le sanscrit, ce n’est peut-être pas très utile. Je crois que nous ne sommes pas faits pour entrer en ce courant, un peu particulier. Nous sommes, psychiquement, d’hérédité judéo-chrétienne, avec à l’arrière-plan, un peu de celte. Par conséquent c’est en cette tradition que nous devons rechercher nos procédés d’action. Même cette Kabale chrétienne, qui fait sursauter les kabalistes hébreux (ils ont raison !), est pratiquement valable. Vous trouverez ci-joint un essai, jeté à la hâte sur le papier il y a bientôt un an, justement en vue d’élaborer un rituel d’interrogation astrologique. Il est peut-être un peu compliqué, mais il y a toujours moyen de simplifier sans rien perdre… En tous cas, j’insiste sur la pratique nocturne, le Soleil étant en maisons IV ou III. Pour moi, cela ne me pose pas de problèmes, car je me couche généralement vers 21 heures, et me lève vers 1h30 ou 2h00, pour me recoucher vers 4 ou 5 heures du matin. Sauf si la télévision donne quelque chose de bien (. ?.). »

Paris, le 4 décembre 1986 : « Notez que si l’on prend le degré natal dans le Calendrier Thébaïque de Christian, avec les deux degrés précédents et les deux suivants, soit cinq en tout, on a déjà un petit horoscope, qui, uni aux présages du Signe natal du mois, donne un aspect très correct du sujet de l’horoscope. En ce qui concerne le thème hindou en carré, j’avoue avoir peu d’attrait pour ce procédé. Je préfère celui des astrologues médiévaux, en carré, avec ses douze triangles. Il exige le tracé préalable de seize lignes droites, nombre des Entités divinatoires de la Géomancie, cette Astrologie terrestre. Il évoque quatre autres triangles intérieurs, sous-entendant peut-être un Juge, deux Témoins et une Sentence, comme en Géomancie. Eléments issus sans doute de calculs analogues à ceux des parts. »

Paris, le 12 décembre 1986 : « En ce qui concerne la représentation du ciel astrologique, je reste résolument fidèle au "miroir du diable" comme le surnommait Choisnard ! Les divers types sont pour moi des fantaisies, loin d’être aussi pratiques que le bon vieux thème de l’Occident médiéval… Revenant à l’astrologie, je crois que tout ce que Junctin a rassemblé et que Volguine a publié en ses Révolutions solaires selon Junctin de Florence, est bien touffu. Il me semble que la divination possède des clés plus simples ! En effet, si vous avez les deux tomes de mon Astrologie Esotérique, prenez le tome II consacré à l’Onomancie. Il y a des tables aux pages 140, 141 et 142. Il me semble que si ce procédé est valable pour l’Onomancie et son ciel (très compliqué !), on doit pouvoir en établir l’équivalent en Astrologie judiciaire… Pour moi, le Maître de l’Année dont nous parle Junctin en ses révolutions, est à extraire d’une de ces tables. Ci-joint un essai reposant sur l’ordre supérieur des Jours, en vertu de l’adage « un jour égal un an, un an égal un siècle », tiré de l’Ecriture (Pierre, Ep. III,Cool. Il semble que cela donne de bons résultats. Le Maître du cycle de 7 années, son aspect avec celui de l’année, leurs positions en Signe, Maison, tout ceci se retrouve en notre vie. »

31 mars 1987 : Je suis de l’avis de Patrice Genty, on a matérialisé l’Astrologie. La véritable a une âme ésotérique, occulte, dont l’actuelle n’est qu’une caricature. C’est à ce retour que je vais m’attacher en un prochain livre. Que fait-on des maîtres des Jours, qu’il ne faut pas oublier si on admet les maîtres des Heures et les maîtres des Années ? Il y a là une chaîne extraordinaire… L’Univers est un vaste ordinateur, ou tout est programmé. Mais l’Ingénieur qui a calculé le programme n’est pas l’Ouvrier qui l’a réalisé… Et ne voir que l’Ordinateur, c’est oublier les auteurs de l’ensemble !

Paris, le 13 avril 1987 : « J’ai beaucoup aimé votre expression "calendrier divinatoire", car elle est parfaite ! Il faut bien dire que nous sommes en possession de multiples éléments catégorisant les fractions du Temps, et nous ne nous en servons pas…Je prépare un nouveau livre sur l’Astrologie des Arabes, telle qu’elle se pratiquait aux Xe/XIIIe siècles, vers Samarcande ! Il y a encore là-bas l’observatoire de Ouloug-Beg, petit-fils de Tamerlan, qui nous laissa des Tables, que s’appropria Alphonse X de Castille dans les universités maures de Cordoue, Séville, etc. C’est une astrologie reposant sur des astres réels, mais interprétée avec des influences planétaires cycliques et occultes, hiérarchisées. »

Nice, le 16 mai 1987 : « J’ai bien sur rencontré des amis de notre obédience, notamment un médecin, acupuncteur, fervent de tout ce qui est asiatique, et qui va quelquefois en Chine (Formose) et Hong Kong. Il a reçu d’un de ses amis revenant d’Iran, un petit astrolabe arabe, en cuivre, réceptionnant 4 plaques intérieures avec curseur, et permettant d’établir 4 domifications différentes. Le tout est grand comme une main ! Cela a du appartenir à un astrologue itinérant, cela est facile à dissimuler…Je vais lui demander une copie des pièces. Cela peut me servir pour mon « Astrologie des Arabes » en cours d’élaboration. En ce qui concerne l’importance de Saturne, j’ai noté celle de ses retours à sa position natale, sorte de « révolution saturnienne ». Cela donne une idée générale de la vie pour une période de 29/30 ans. Et quatre retours de Saturne à sa position natale = 120 ans ! Je vous donnerai un article sur cela à mon retour à Paris. »

Nice, le 13 mai 1988 : « Voici une conclusion importante, en tout cas, que ce résultat [l’élection de François Mitterrand], contredisant tout le monde ! Il a été élu, mais pas à « touche-touche »… J’ai donc repris le thème : 26 octobre 1916, Jarnac. Il est maintenant certain que "vers 4h15 du matin" est une heure fausse. D’où vient ce "vers" d’ailleurs ? De lui évidemment. J’ignore ce que dit l’état-civil. Mais prenez 6h30 ; vous avez l’AS en Scorpion, avec le Soleil en I en Scorpion, le Sgr de la Xe en I… Si ce n’est pas celui que ses amis du PS nomment, tantôt "le Florentin", tantôt Machiavel… Mais, même avec le banal thème solaire, le Signe de naissance en I, on le retrouve également. Du moins, on l’aurait ! »

Paris, le 29 décembre 1989 : « Vous viendrez si possible avant le printemps chez moi, je vous remettrai oralement toutes les données essentielles, un résumé du rituel, certains accessoires matériels, et vous montrerai des objets rarissimes… J’ai eu la chance de recevoir bien des éléments de la tradition véritable, de source vietnamienne, et aussi des objets qu’on ne trouve jamais chez les antiquaires. Vous recevrez également une filiation par un rituel que vous pourrez mettre en pratique avec des éléments valables de votre milieu. Notez qu’en cette tradition, ce sont les ancêtres qui sont interrogés… J’avais, avant la guerre, rassemblé quelques géomanciens au sein du GEOM (Groupe d’Etudes Occultes et Magiques)… Ce sera un peu cela, quoique la Géomancie arabo-européenne ne soit qu’un tronçon du grand Yi-King rituel, plus simple en ses interrogations. Une exigence absolue : ne prenez que des gens qui soient au courant de la géomancie banale. Pas de curieux ! »

Paris, le 23 janvier 1990 : « Vous trouverez ci-joint (enfin !) une Invocation destinée à ritualiser, comme vous me l’aviez demandé jadis, une interrogation astrologique. Ce sont des extraits de certain chapitre du Livre d’Hénoch. Ce texte pourra être intégré dans le Sacramentaire des Rose-Croix, au chapitre des dons occultes. J’avais établi un rituel un peu plus long, adapté à l’emploi d’un almadel astrologique, de quatre Flambeaux et d’un Cristal au centre. Comme très souvent, j’ai demandé ensuite à la Géomancie si cela se trouvait être conforme… La réponse a été non aux Flambeaux (Carcer), et non au Cristal (Tristissia) : je n’insiste donc pas… J’ai toujours été conduit dans la voie de la vérité lorsque j’ai interrogé pour un motif élevé : Oracle égyptien, ou Géomancie. Choisissez une date favorable selon votre ciel natal, pour venir à Paris recevoir une instruction et des objets quant au Y-King ; une seule restriction, tout ceci doit demeurer confidentiel tant que le livre n’est pas paru. Vous ne pourrez donc pas transmettre pour le moment… » Vous trouverez l’invocation citée dans ce courrier à la fin du présent document.

Paris, le 2 novembre 1992 : « Tu vas recevoir un nouveau livre…sur l’Astrologie des Arabes. C’est le retour à l’Antique ! Je te cite pour tes Etoiles Fixes, et je développe la théorie du thème en carré. »

En conclusion

Enfin, et comme les plus grands astrologues, Robert avait prédit sa propre mort. A plusieurs d’entre nous, il avait annoncé qu’il mourrait à 89 ans. Avec plusieurs amis, nous avions discuté de ce pronostic avant qu’il se réalise. Il s’est accompli. Il est ainsi sorti par la grande porte, avec les honneurs. Quelles que soient les inévitables carences du personnage et de ses livres, son message perdurera. L’astrologie fut, est et restera un art divinatoire. L’astrologie est l’art d’interroger le divin comme le Yi-King est l’art d’interroger les ancêtres.

Denis Labouré
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Lun 15 Sep 2008, 17:12
Tout le monde parle d'Ambelain comme d'un saint homme !!!!
Qu'il soit un des plus grand maçon (parce qu'il a reçu de nombreux dépôt) et occultiste du XXème siècle, peut être.
Qu'il soit un Grand astrologue, c'est clair, c'était sa grande passion. Par ailleurs il détestait l'alchimie...
Qu'il soit un écrivain de qualité ayant réussi à vulgariser, j'entends ainsi mettre à la portée de tous (un peu comme Papus) l'ésotérisme et l'occultisme, je veux bien.
Mais cet homme a aussi fait partie du Grand Lunaire (ou Très Haut Lunaire), il a radié à tour de manivelles bon nombres de FF simplement en désaccord avec lui, et vers la fin de sa vie il a renié tout ce qu'il avait professé !
Il a même écrit que s'il devait rester maçon ce serait au sein du GODF.
De plus, il affectionnait aussi les jeunes apprenties, il eut une maîtresse toute sa vie (JB) qu'il fit devenir Grande Maîtresse Générale.
Un Grand homme, certes, mais à ne pas mettre sur un piédestal.
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Lun 15 Sep 2008, 17:35
Nous sommes parfaitement d'accord Eques
Ambelain était un homme doté d'un fichu caractère. Il avait cette qualité de défricheur et d'entraineur d'hommes mais qu'il n'hesitait pas à laisser au bord du chemin quand il tournait casaque brutalement.....
La cassure la plus nette se situe au moment de Jesus le mortel secret des templiers mais il y en a eu d'autres; et de plus certains domaines n'étaient qu'effleurés voire truffés d'erreurs......
Mais n'étant pas à une contradiction près il a continuer après 1967 par exemple à consacrer des Evêques (même si c'était à l'huile d'olive).

Mais rendons lui grâce d'avoir été ce qu'il a été et d'avoir dépoussièré d'anciennes voies!
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Lun 15 Sep 2008, 17:41
Eques Vagans a écrit:
Mais rendons lui grâce d'avoir été ce qu'il a été

Tout homme a ses défauts, RA peut être pas plus, pas moins que nous autres.

Combien interviendraient sur ce forum consacré aux rites égyptiens sans le travail qu'il a accompli pour le bien de l'Ordre ?

De son époque, la maçonnerie égyptienne était "tenu" et surtout respectée.
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Lun 15 Sep 2008, 17:47
Je suis bien d'accord avec vous.
Néanmoins, il me semble qu'il soit trop souvent sacralisé par bon nombre de maçons égyptiens :
"Puisqu'il l'a écrit c'est que c'est vrai !".
"C'est mon exemple".
Etc....
Désacraliser n'empêche pas de reconnaître ce qu'il fut et ce qu'il nous a légué.
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Lun 13 Oct 2008, 12:58
Je pense que Monsieur Ambelain est un bug dans l'histoire de nos rites.
Ce personnage s'est employé dans quantité de rites de toutes sortes, a écrit des tas et des tas de livres.
Il a publié quantité de rituels. Inventé ou remis au gout du jour des tas de grades, d'états, de je ne sais quoi. Il a tripatouillé avec certainement beaucoup d'imprudence trop de rituels qu'il n'avait pas eu le temps d'assimilé.
Mais quand je lis ce que humblement je peux comprendre, je constate une chose, c'est qu'Ambelain était passé du côté obscure de la force.
Comment apportez le moindre crédit à ces torchons publiés chez Laffont, ce sont des livres totalement débiles, c'est vraiment du n'importe quoi. J'ai lu et j'ai fait lire ces torchons, nous sommes unanimes, un bouquin comme "Jésus ou le mortel secret des templiers" ou la "vie secrète de saint paul" sont des ouvrages attristants, tant ils sont médiocres, débiles.
La boulimie d'Ambelain révèle une grande misère intérieure, une grande détresse. Seuls, ces travaux et ces ouvrages d'après guerre révèle un personnage digne d'intérêt, je ne sais pas à quel moment précisément, il a basculé, mais il a en quelque sorte mal tourné.
Je suis un maçon Egyptien, mais pour rien au monde, j'accepterai de participer à une tenue avec un rite version "Ambelain". Ses rituels me font peur, ils me foutent les jetons.
Alors quand je vois des types qui revendiquent haut et fort, Ambelain par ci, Ambelain par là, je me fais vraiment du souci. Bon sang, on juge l'Arbre à ses fruits, et on voit bien que ça fonctionne pas et qu'au contraire que ce sont des fruits d'une grande toxicité.
L'Epuration d'Ambelain est la condition indispensable pour la rénovation de Memphis&Misraïm.
Salutations à tous.
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Robert Ambelain Empty RA

Lun 13 Oct 2008, 14:01
Rejeter tous ses livres en bloc, c'est oublier "dans l'Ombre des Cathédrales", "la notion gnostique du démiurge", la symbolique des outils, "l'alchimie spirituelle" et aussi ses livres d'astrologie ou sur la géomancie.

En faire un Dieu est tout à fait autre chose et c'est vrai qu'il est mis à toutes les sauces, tout comme Constant Chevillon maintenant auquel tout le monde se réfère et dont on ne parlait pas du tout il y a une dizaine d'années.

Je cite indépendant :
Il a publié quantité de rituels. Inventé ou remis au gout du jour des tas de grades, d'états, de je ne sais quoi. Il a tripatouillé avec certainement beaucoup d'imprudence trop de rituels qu'il n'avait pas eu le temps d'assimilé.
Mais quand je lis ce que humblement je peux comprendre, je constate une chose, c'est qu'Ambelain était passé du côté obscure de la force.

Il ne fut pas un saint mais il ne faut rien exagérer ; il ne fut ni tout blanc ni tout noir, il a eu ses zones d'ombre et ses erreurs d'homme mais ce fut un chercheur infatigable.
Après, et bien oui, au niveau de ses écrits, il faut faire le tri mais cela a le mérite d'exister.

je cite :
Je suis un maçon Egyptien, mais pour rien au monde, j'accepterai de participer à une tenue avec un rite version "Ambelain". Ses rituels me font peur, ils me foutent les jetons.
Ca c'est très mignon : tu as peur d'en sortir possédé par une force telle qu'Apopis ou Sekhmet, la lionne ou qu'Anubis t'entrâine, ou même que les mannes de RA viennent ensuite te chatouiller les doigts de pieds?
Tous les rites égyptiens sont féroces, écrits ou réecrits par Ambelain ou pas ; ils sont bien au delà de l'écriture de RA.

Ils viennent d'où les tiens de Rituels égyptiens ? J'aimerais bien les connaître. Ils sont si lénifiants que celà ?

Je signale quand même qu'en Italie il est utilisé peu de rituels dits d"Ambelain", ce n'est pas pour cela que c'est plus calme que chez nous.

Frat.°.
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Lun 13 Oct 2008, 14:19
Je nie pas qu'Ambelain a écrit des ouvrages intéressants, mais je ne sais pas vraiment à quel date, mais on peut dire qu'il y a eu une sorte de basculement dans les années 60, basculement dans l'obscure.

Je ressens quelque chose de très noir dans la production d'Ambelain à partir de cette période.

Et sincèrement, quelqu'un qui a écrit de tels idioties dans les livres que je cite parues chez Robert Laffont perd à mes yeux toute crédibilité. Non seulement, il était à côté de la plaque, mais il était "mauvais", carrément nul, pathétique pour un soit disant Grand Maître Mondial, Grand Hiérophante etc.. Ces titres signifient rien.

Ambelain s'est impliqué dans de trop nombreux filières, il a touché à tout, et il a fait forcément dans l'approximatif. Je déconseille vivement à tout amateur de mettre en application tous les rituels qu'il a publié.

En tout cas, pour ma part, je ne tiens pas Ambelain pour un grand ésotériste, encore moins comme un historien, tout au plus un bricoleur, avec ça en faire un demi-Dieu, c'est de la connerie totale.

La production Ambelain est toxique et dangereuse.
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Lun 13 Oct 2008, 14:20
Indépendant a écrit:Je suis un maçon Egyptien, mais pour rien au monde, j'accepterai de participer à une tenue avec un rite version "Ambelain". Ses rituels me font peur, ils me foutent les jetons.

Cela doit être compliqué de visiter pour toi.affraid Allons, tu es un grand garçon...indépendant. La peur est une émotion que l'on doit normalement perdre assez rapidement sur le chemin initiatique.Mais pourquoi et de quoi as tu peur ?

Bon sang, on juge l'Arbre à ses fruits, et on voit bien que ça fonctionne pas et qu'au contraire que ce sont des fruits d'une grande toxicité.
En tous cas, tant qu'il était aux commandes, ça filait droit et personne mouftait.

L'Epuration d'Ambelain est la condition indispensable pour la rénovation de Memphis&Misraïm.

Si l'on évoque la branche française et que l'on épure Ambelain, on revient à quoi ? Aux rites dépouillés, proches du rite français, de Chevillon, au rite national espagnol de Papus, au Memphis de Marconis, au Misraïm des Bédarrides, à la Haute Maçonnerie Egyptienne de Cagliostro ? :
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Lun 13 Oct 2008, 14:21
Indépendant a écrit:La production Ambelain est toxique et dangereuse.

Le sel alchimique aussi pourtant on s'en sert ! Laughing
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Lun 13 Oct 2008, 14:28
Il suffit de lire....
Dans la Kabbale Pratique, Il est bien notifié que les sceaux angéliques sont inversés donc maléficiés.......
Ambelain stipule même que c'est en les utilisant qu'il s'en est aperçu.
Il est vrai que ni Ambelain, ni les éditeurs n'ont pourvu à leur remplacement ou leur disparition.

Pour le reste, dans les écrits d'Ambelain, il y a à prendre et à laisser.... mais exactement comme chez Guénon, Piobb, etc.....

Il reste un grand vulgarisateur sous l'Eternel.
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Lun 01 Déc 2008, 16:37
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Ven 23 Jan 2009, 20:05
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Lun 02 Fév 2009, 12:00
on pourrait y ajouter Jean Prévost dit "Combororix" et Jean Bernadac.

Amitiés Hyéronimus
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Lun 02 Fév 2009, 12:11
Il s'agit d'un fil sur Robert Ambelain et non sur d'autres.

Ouvre un fil sur Jea Prévost si tu as des éléments sur lui, mais est-ce bien necessaire , Jean Prévost a-t-il écrit quelque chose à part un ouvrage incomplet sur les filiations des eglises non romaines sous le pseudo de Steperov, l'anagramme de son nom ?

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Robert Ambelain Empty R. Ambelain Notes sur la Franc-Maçonnerie considérée en tant qu’école morale

Mer 14 Mar 2012, 18:42
Notes sur la Franc-Maçonnerie considérée en tant qu’école morale


« L’âme véritable de la Franc-maçonnerie se doit dépeindre non pas d’après les hommes enrôlés sous sa bannière, niais bien d’après la Tradition dont elle prétend se prévaloir » (1)

Cette Tradition s’est malheureusement altérée, au cours des âges, ainsi que toute oeuvre d’origine humaine. Et ceci était à peu près inévitable, par suite des réactions normales de ses constituants matériels rien d’autre que de pauvres hommes.



Les principes de liberté, d’égalité, de fraternité, charte inamovible des individus et des nations, à laquelle la Maçonnerie est attachée jusqu’à la mort, ont été trop méconnus, piétinés même, par tous les gouvernements et les partis politiques. Les intérêts particuliers et ceux des castes ou des oligarchies, champignons vénéneux engendrés par l’indéracinable égoïsme, ont été trop longtemps favorisés par les Pouvoirs publics (et cela partout, quels que soient les régimes), au détriment de l’intérêt général. Mais la vraie Maçonnerie s’est toujours élevée contre l’Injustice et l’Intolérance. Elle a voulu, partout et toujours, rétablir l’équilibre rompu.»



Mais parce qu’ils étaient humains, les moyens employés par elle ont été, parfois, amenés à dépasser les limites de cette Sagesse qu’elle prenait pour flambeau. Pour lutter contre la détresse matérielle des gouvernés, contre la misère des humbles, elle est descendue nécessairement sur le plan matériel, sortant ainsi des ambiances toutes spiritualistes de ses hauts aréopages. Elle a ainsi perdu de vue son rôle essentiellement spirituel et son office de médiateur et de conducteur. Dulcificatrice des impatiences du Progrès, elle a parfois été dépassée par les peuples qu’elle s’était engagée à mener vers un mieux-être légitime. Et dans certains cas, elle s’est aussi prêtée aux réalisations partisanes.



Sans doute. Mais cette action était légitime en son essence, sinon en ses modalités. Les hommes qui, dans son sein, ont dirigé la lutte, étaient, pour la plupart, pleins de foi et de bonne volonté. Ils n’avaient qu’un seul objectif, rendons-leur cette justice : le Bien, et le Mieux. Pour cette bonne volonté, pour cette foi en un avenir meilleur, pour cette espérance en une charité plus grande entre les hommes, il faut les absoudre. Même si leur oeuvre, en sa finalité, était condamnable (et cela n’est pas…), la Maçonnerie serait encore innocente, car elle n’a jamais préconisé l’Erreur, mais la Vérité. L’erreur ou les défauts de certains éléments de son clergé, enlèvent-ils à l’Église, révérée par tant de catholiques, une part de son autorité morale et déforment-ils le précieux dépôt qui lui a jadis été confié ? Évidemment non. Nous revendiquons hautement, pour la Franc-maçonnerie, cette même équité.



Contrairement aux affirmations de ses détracteurs, la Maçonnerie n’est pas, en effet, une entreprise de démolition sociale, un organisme gangrené, dont l’activité néfaste propage la maladie dont il est atteint. Nombre de maçons, et non des moindres même (car le cordon ou le sautoir ne font pas l’initié ni l’adepte ; mais bien son propre travail intérieur), peuvent errer.



Et le contraire serait étonnant. Beaucoup peuvent agir en vue d’intérêts personnels plus ou moins légitimes. Il est inadmissible de jeter l’interdit sur l’Ordre tout entier, par le fait de brebis galeuses, fussent-elles la majorité, qui s’abritent en ses Temples.

Avant toute autre prérogative morale, le rituel maçonnique assure que le Profane qui frappe à la porte du Temple, est « libre, et de bonnes mœurs ».

De cet affranchissement préalable dont on répond pour lui, en quoi le néophyte est-il redevable ? Que lui doit-il de nouveau au point de vue moral ? Qu’est-ce que cette liberté ?

La liberté négative consiste en la maîtrise de soi-même, en la résorption des entraves matérielles et passionnelles, propres aux esclaves. Aussi en une période d’ascèse active, elle-même génératrice de l’aspect positif de ladite liberté… C’est là la liberté de réalisation. Cette dernière liberté est la véritable au point de vue maçonnique. Liberté de réaliser.



Par le thème que développent ses trois réceptions successives, la Maçonnerie symbolique prétend faire du profane un « nouvel homme ». Elle lui donne une seconde vie, elle le fait renaître. Cette naissance à la lumière spirituelle, consiste à rompre la fringue de ses passions, à briser la chrysalide intellectuelle des préjugés et des erreurs, dont l’âme de la foule ordinaire est trop souvent prisonnière, entravée en son élan vers la Vérité par tant de choses obscures et louches.



L’entrée dans le Temple, telle que le veut sa rituélie, provoque un choc psychologique, le choc de la lumière, brusquement révélée par la chute du bandeau noir. C’est l’éveil sur un plan nouveau. Une nouvelle vision des êtres et des choses.



La Maçonnerie, neutre au point de vue religieux, ne veut pas de la Morale commune, reposant sur une crainte métaphysique, sur une récompense ou un châtiment post-mortem. La Maçonnerie veut le Vrai essentiel, le Beau en soi, le Bien Suprême. Et cela, sans se préoccuper des contingences engendrées par l’égoïsme des races, des nations, et des individus (compte tenu de la progressivité nécessaire à la stabilité du Cosmos). Elle accepte donc les compromis et les chemins de traverse, mais ceux axés vers le But final qu’elle se propose, et jamais les compromissions et les routes régressives. Ce n’est pas vainement que sa Symbolique donne à l’Orient, où naît la Lumière quotidienne, une telle importance, et ce n’est pas non plus sans motifs profonds que la Lumière personnifie en ses Temples le Bien suprême. La Maçonnerie accepte l’opinion du moment, pour autant qu’elle contient une parcelle de vérité, mais combat l’erreur et I’ignorance. Elle accepte un moindre bien pour aller vers un mieux futur certain.



Et parce qu’elle estime que le Bien, le Vrai, et le Beau essentiels, sont des attributs d’un Absolu qui est irréductible finalement en mode contingent, parce que cette religiosité qu’elle porte en elle est la plus haute forme même de l’esprit religieux, la Maçonnerie se refuse à définir et à limiter en des dogmes et des formules concrètes ce qu’elle entend par le Beau, le Vrai et le Bien. Pour elle, la Beauté et la Bonté sont sans limites dans le Temps ou l’Espace. Et nulle dogmatique ne la peut enfermer. Car, outre la Lumière, son guide est aussi l’Espérance…

Et ceci justifie son apparente indifférence religieuse.

* **



La Maçonnerie ne tend pas seulement à créer, parmi ses Adeptes, des personnalités à la fois pures et fortes. Mais elle veut encore illuminer les masses dans la mesure du possible, leur faire comprendre ce qu’est réellement la justice, l’équité, le droit et le devoir, et les confirmer dans la liberté par la véritable fraternité, cette « caritas generis humani », jadis évoquée par Cicéron et les Stoïciens.

C’est pourquoi son enseignement est aussi un apostolat, et chez elle, tout converge vers l’action, sans demeurer dans le domaine des individuelles rêveries anagogiques.

Par la science spéculative, elle mène à la science des réalisations et son rêve, c’est de construire le Temple de l’Humanité. Et c’est pourquoi un de ses degrés prend pour devise la triade théologale : « Foi, Espérance, Charité ». Mais qu’est-ce que ces trois vertus, considérées du point de vue maçonnique pur ?

Tout à l’heure, nous prononcions le mot « illuminer ». Dans la langue vulgaire, ceci est synonyme de folie et de chimère. Mais pourtant, il est aussi un autre sens ! Et c’est celui d’éclairer… L’Illuminé doit lui-même être un flambeau.

C’est pourquoi la Foi maçonnique n’est pas cette croyance étroite par laquelle l’ignorant s’incline devant un dogme indéfinissable. La Foi maçonnique, c’est la transfiguration de la pensée, la sublimation de l’entendement. Ce n’est pas le credo héroïque ou paresseux du charbonnier de la légende, c’est le credo plein de lumière de la science discursive et intuitive, qui déclare : « je sens, je vois, je sais, et pour cela, je crois… »



L’Espérance, ce n’est pas cette aspiration béate vers une aide problématique et souvent imméritée, vers une récompense gratuite, inadéquate à l’effort déployé pour la conquérir. C’est l’essor de tout l’être vers les sommets de la Beauté et de la Justice.

La Charité, ce n’est pas l’amour égoïste d’un Bien conçu comme un bien-être dont on veut jouir. C’est l’Amour désintéressé, d’un suprême Idéal de Bonté, de Miséricorde et de Paix générale et non pour un seul être, mais bien pour l’universalité des Êtres…

Et ces trois vertus sont une seule et même chose, considérées sous trois aspects différents, par suite de la triplicité humaine.

C’est la Volonté, purifiée de tout alliage bâtard, la Raison, magnifiée et rendue subtile comme une lame d’épée, c’est le Coeur, élargi jusqu’au sacrifice par la Conscience illuminée… (1)

* **



Le vrai travail du Franc-maçon doit donc être totalement désintéressé, et accompli sous l’angle du Devoir. Le Franc-maçon, en effet, ne revendique pas ses droits personnels d’homme libre et franc, sinon pour accomplir ce devoir. Car il sait bien que ses droits sont relatifs et limités, mais que son devoir est absolu et sans bornes. Aussi, le Franc-maçon doit se considérer connue un apôtre, un chef missionné parmi les élites, car il doit tendre à devenir, et il doit devenir, à la fois un initié, un illuminé, un homme de coeur, de science et aussi d’action.



Conçoit-on maintenant, à la lueur de ces quelques éclaircissements sur le véritable aspect intérieur de la Franc-maçonnerie, que cette vaste association est, en son principe, autre chose qu’une banale association d’entraide, qu’une fraternité de goûts et d’opinions, et surtout qu’un moyen honteux d’accaparer la matérialité sordide ?

Il se peut que le Grand Œuvre qu’elle s’est imposé doive écarter de sa route certains obstacles, irréductiblement figés en une permanente hostilité. Il se peut que telles dogmatiques intransigeantes tentent de lui arracher des mains tous ses moyens. Impassible comme l’immanente Justice qui l’a missionnée, la Franc-maçonnerie Universelle se doit de briser ces obstacles sans haine comme sans faiblesse.

La grandeur surhumaine de sa tâche lui impose ce masque d’effrayante impassibilité qui a fait, si souvent, qu’on a reproché à la Maçonnerie de prêcher tels principes et d’en appliquer tels autres. Mais cette terrible puissance, elle se doit à elle-même, à la hauteur vertigineuse d’où elle émane, à la noblesse du Principe qui la suscita, de ne le mettre en action qu’avec discernement et équité.



Eggrégore de toutes les hautes spiritualités humaines, collectif de ce que l’Humanité totale compte de plus noble, de plus pur et de plus désintéressé en ses naturelles aspirations, la franc-maçonnerie se doit encore à elle-même de veiller à ce que nulle sanie étrangère ne vienne perturber sa propre eurythmie. Et, conséquence inéluctable, elle ne peut par conséquent ouvrir ses Temples à tous les désirs, à toutes les ambitions, et faire sienne n’importe quelles personnalités. Élite constitutive des élites, athanor en perpétuelle élaboration, la Franc-maçonnerie doit donc avant tout mettre en pratique sa vieille devise « Ordo ab Chao », au sein même de ses Ateliers, de ses Chapitres, et de ses Aréopages. C’est dire que la bonne volonté profane ne suffit pas pour justifier et motiver l’ouverture de ses Temples. Bien au contraire, elle doit exiger plus qu’elle n’est à même de donner. Ce faisant, la Franc-maçonnerie se montrera digne de la confiance que mirent jadis en elle les Illuminés qui présidèrent à sa genèse ; elle sera ainsi en possession de tous les moyens pour réaliser cet idéal de Justice, de Bonheur et de Fraternité, auquel elle a, depuis bientôt deux siècles, convié les Hommes.

Robert Ambelain.



Notes :

(1) Nous empruntons ces définitions magistrales à l’ouvrage (épuisé) de C. Chevillon « Le vrai visage de la Franc-maçonnerie ».

(1) Le lecteur profane appréciera comme il se doit cette magnifique définition de la vraie maçonnerie due au profond penseur et au chrétien convaincu que fut C. Chevillon.
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