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Mercure
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Discours au nouvel initié - Marconis de Nègre- 2ème Partie Empty Discours au nouvel initié - Marconis de Nègre- 2ème Partie

Ven 22 Aoû 2008, 07:29
DISCOURS ADRESSE PAR l’ORATEUR AU NOUVEL INITIÉ (Suite)

Que jamais ta bouche n’altère les pensées secrètes de ton cœur; qu’elle en soit toujours l’organe vrai et fidèle; mais sache garder un silence prudent, et qui ne permette pas même de soupçonner le dépôt du secret confié à ta foi. Ainsi tu éviteras toute importunité, et le mensonge ne souillera jamais tes lèvres. Ne confie pas non plus sans nécessité ton propre secret; de quel droit voudrais-tu exiger d’un autre plus de fidélité à le garder, que tu n’en as eu toi-même ?
Enfin que des mœurs chastes et sévères soient tes compagnes inséparables. Que ton âme soit pure, droite et vraie.
Que la modestie soit ta loi. Ne considère jamais le terme ou tu es venu, ta course en serait ralentie, mais celui où tu dois arriver. La courte durée de ton existence te laisse à peine l’espoir d’y atteindre.
Ce tableau de tes devoirs ne doit pas t’effrayer. La routé de la vertu est aussi facile que celle du vice. Il suffit d’y entrer et de marcher. Cette marche sera aisée si, de bonne heure, tu t’es soumis au joug de cette autre vertu qu’on appelle TEMPERANCE, et sans laquelle il n’y a point de sagesse. La tempérance est la médecine universelle, au physique comme au moral. Sois sobre, frugal et modéré, tu préviendras ainsi les maux du corps et de l’esprit.
Jeune initié, écoute encore et prête-moi toute ton attention.
L’allégorie est la voix de la sagesse. Etudie le sens des hiéroglyphes et des emblèmes que l’Ordre te présentera à chaque degré.
Enfermé dans un lieu sombre, livré à une méditation profonde, en face d’objets lugubres, tu as dû réfléchir sur la vanité des choses de ce monde périssable. Tu as sans doute compris aussi que, par cette allégorie, l’ordre maçonnique t’apprenait que pour entrer dans son sein il fallait, dépouillant le vieil homme, mourir au vice pour renaître à la vertu.
Le bandeau qui couvrait tes yeux est l’emblème des ténèbres où les profanes sont plongés.
Le soleil éclaire l’univers. C’est à toi d’imiter cet astre bienfaisant.
La lune adoucit le deuil que les ténèbres de la nuit jettent sur la terre; elle guide nos pas tremblants au milieu de l’obscurité; par sa présence elle annonce qu’il n’est point de ténèbres assez épaisses pour dérober le crime à l’oeil de Jéhovah.
Ainsi en est-il de tous nos emblèmes.
Le compas indique l’exactitude et la droiture de nos mœurs.
L’équerre sert à mesurer la justice de nos actions.
Le niveau montre que tous les hommes sont égaux. Respecte dans la société civile les distances établies ou tolérées par la loi. Souvent une sotte vanité les imagina: il y en aurait à les fronder et à vouloir les méconnaître. Mais garde-toi de les transporter parmi nous. Dans le temple de la sagesse, on ne révère que les dignités maçonniques. Laisse tes dignités et tes décorations profanes à la porte; n’entre qu’avec l’escorte de tes vertus. Ne rougis jamais d’un homme obscur, mais honnête, que dans nos asiles tu embrassas comme un frère quelques instants auparavant. A son tour l’Ordre rougirait de toi.
La perpendiculaire démontre la stabilité de l’Ordre, élevé sur toutes tes vertus.
Sers-toi de la truelle pour cacher les défauts de tes frères, et, suivant te conseil du sage PYTHAGORE, sème la mauve, ne la mange pas. Un autre sage a dit : « Ne pèse jamais tes semblables dans un seul bassin, et si celui du mal l’emporte, ôtes-en ce que la faiblesse humaine y a mis de charge, et que la charité complète le poids du bien. Tu réjouiras ainsi l’Auteur de toute bonté. »
Apprends aussi que la pierre brute est l’emblème de ton âme, susceptible de bonnes ou de mauvaises impressions.
Enfin, cette houppe dentelée qui s’entrelace, désigne l’union de tous tes frères, et le secret qui doit entourer nos mystérieuses cérémonies.
Bien d’autres emblèmes te seront développés : il n’en est pas encore temps. Médite sur ceux qu’il t’est donné de connaître aujourd’hui.
Mon frère! tous ces devoirs qui viennent de t’être rapidement esquissés, tu dois les remplir envers tous les hommes : ils sont encore plus sacrés envers tes frères ; car dans la foule immense des êtres dont cet univers est peuplé, tu as choisi, par un vœu libre, les Maçons pour tes frères. Tout Maçon, de quelque religion, pays ou condition qu’il soit, en te présentant la main droite, symbole de franchise et d’égalité, a des droits sacrés sur ton amitié et ton assistance. S’il est en danger, vole à son secours et ne crains pas d’exposer pour lui ta vie. Un signe sacré, qui te sera révélé si tu en es digne, te montrera un frère implorant ton secours. S’il est dans le besoin, verse sur lui tes trésors, et réjouis-toi d’en pouvoir faire un tel emploi. Tu as juré d’exercer la bienfaisance envers les hommes en général, tu la dois de préférence à ton frère qui gémit. S’il est dans l’affliction, console-le par tous les moyens que l’esprit ingénieux de l’humanité te suggérera. S’il est dans l’erreur, loin de t’éloigner et de le maudire, viens à lui avec les lumières du sentiment, de la raison, de la persuasion. S’il est en butte aux traits de la calomnie, ne crains pas de t’avouer son ami: sois son défenseur en public, et tu ramèneras peut-être l’opinion égarée, prévenue. Il est beau, il est saint de rappeler à la vertu celui qui chancelle, de relever celui qui est tombé; mais il est presque d’un Dieu d’être le protecteur de l’innocence méconnue. Si ton cœur ulcéré par des offenses vraies ou imaginaires, nourrissait quelque inimitié contre un de tes frères, dissipe à l’instant ce nuage, et si ta raison n’est pas assez forte, appelle un arbitre, réclame sa médiation fraternelle, mais ne passe jamais le seuil du temple avant d’avoir déposé tout sentiment de haine ou de vengeance. En vain tu invoquerais le nom de l’Eternel, pour qu’il daigne habiter un temple qui ne serait pas purifié par la vertu, sanctifié par la concorde.
En échange de ton admission dans l’ordre maçonnique, tu as abandonné une partie de ta liberté naturelle : accomplis strictement les nouvelles obligations qui te sont imposées. Des statuts généraux gouvernent cet Ordre antique et vénéré; des règlements particuliers régissent cette Sav :. L :.
Conforme-toi aux uns et aux autres. Tu serais un mauvais frère si tu méconnaissais la subordination nécessaire dans toute société, et la nôtre serait obligée de t’exclure de son sein.
Il est surtout une loi dont tu as promis à la face de Dieu la scrupuleuse observance. C’est celle du secret le plus rigoureux sur nos rituels, nos cérémonies, nos signes et la forme de notre association. Libre en prononçant le serment solennel sous la foi duquel nous t’avons admis, tu ne l’es plus aujourd’hui de le rompre; l’Eternel que tu invoquas comme témoin, l’a ratifié. Crains les peines attachées au parjure. Tu n’échapperais jamais au supplice de ton cœur, et tu perdrais l’estime et la confiance d’une société nombreuse qui, en te rejetant, te déclarerait sans foi et sans honneur.
Si ces leçons se gravent profondément dans ton âme docile et ouverte aux impressions de la vertu, si les maximes salutaires qui marqueront, pour ainsi dire, chaque pas que tu feras dans la carrière maçonnique, deviennent tes propres principes et la règle invariable de tes actions; ô mon frère, quelle sera notre joie! Tu accompliras ta sublime destinée; tu retrouveras cette ressemblance divine qui fut le partage de l’homme primitif, dans cet état d’innocence que les poètes ont célébré sous le nom d’âge d’or, et dont l’initiation maçonnique fait son objet principal. Tu deviendras la créature chérie du ciel, ses bénédictions fécondes s’arrêteront sur toi, et méritant le titre glorieux de sage, toujours libre et heureux, tu marcheras sur cette terre l’égal des rois, le bienfaiteur des hommes et le modèle de tes frères !

Marconis de Nègre
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