Gérard Kloppel

Source : http://sergecaillet.blogspot.com/

Un bel hommage de serge Caillet :

Gérard Kloppel s’est éteint brutalement, le dimanche 5 octobre 2008, à l’âge de 68 ans. Né à Puteaux, le 5 mars 1940, il avait d’abord suivi des études d’ingénieur en électronique. Diplômé de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, titulaire d’un DEA de psychopathologie et psychiatrie sociale, il s’était beaucoup intéressé à la psychologie de l’enfant, et sa thèse de doctorat, soutenue en 1983 à l’Université René Descartes, Paris V, porte sur Milieu familial et étiologie des conduites déviantes chez le jeune adulte français. Il exerça aussi comme psychothérapeute et fut chargé de cours à l’Université Paris XI.

Dès 1960, son tout premier article est consacré à « l’évolution de la mystique », dans la revue l’Initiation dont Philippe Encausse lui ouvre les colonnes. Il vient d’avoir vingt ans. Le 14 mars 1963, il reçoit la lumière maçonnique dans la loge Papus de la Grande Loge de France, puis rejoint très vite Memphis-Misraïm où la loge Hermès le reçoit compagnon, le 24 avril 1965, et maître, le 21 janvier 1966. Chevalier rose-croix, le 4 décembre 1972, 33e, le 2 avril 1976, 66e – 90e – 95e du même rite, le 3 avril 1976, le 4 novembre 1976, il est désigné grand maître des cérémonies par Robert Ambelain, qui le prépare à des fonctions plus hautes encore. Les 26 et 27 novembre 1983, un convent du même rite le nomme grand maître mondial substitut, en succession et selon le vœu de Robert Ambelain. Grand maître adjoint pour la France, le 30 juin 1984, il sera désigné comme grand maître pour la France et grand maître mondial du même rite, le 1er janvier 1985.

De même, Gérard Kloppel sera nommé par Robert Ambelain comme son successeur à la présidence du Suprême Conseil des rites confédérés pour la France et ses dépendances, le 4 juillet 1985.

Parallèlement, Gérard Kloppel a joué un premier rôle dans l’Ordre martiniste initiatique (OMI) dont le fondateur, Robert Ambelain, l’a désigné comme son successeur, avec le titre de grand maître mondial et de souverain grand commandeur du souverain sanctuaire des chevaliers de Palestine, intérieur à l’OMI, le 29 octobre 1984. Je voudrais souligner aussi combien il était attentif au message de ce Monsieur Philippe qu’il avait adopté pour l’un de ses maîtres.

Enfin, il me plait de rappeler que Gérard Kloppel a pratiqué au laboratoire la voie alchimique du cinabre et qu’il hérita également de Robert Ambelain la grande maîtrise de l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix où il continua d’utiliser l’épée d’Eliphas Lévi pour les initiations.

Depuis une dizaine d’années, Gérard Kloppel avait décidé de confier la plupart de ces charges à différents dépositaires, dans un climat particulièrement agité. Il lui advint alors de se raviser, de reprendre, de redonner, cherchant à préserver l’un ou l’autre dépôt, contribuant ainsi bien malgré lui à compliquer une situation où d’aucuns n’ont pas manqué d’exploiter ensuite le besoin d’amour et de reconnaissance d’un homme de désir qui ne supporta jamais d’être mal aimé.

Celui qui prétend être dans la vérité mais qui n’aime pas son frère est un menteur, dit l’Evangile selon saint-Jean. Exploité, trahi, calomnié, méprisé par beaucoup des siens, Gérard Kloppel, le grand hiérophante mal aimé, n’a trouvé ici-bas ni la paix, ni l’amour, ni la vérité qu’il cherchait auprès des hommes. Puisse le grand Berger les lui accorder enfin.

Serge Caillet http://sergecaillet.blogspot.com/ (Avec l'autorisation de l'auteur)