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Papus (Gérard Anaclet Vincent Encausse) Empty Papus (Gérard Anaclet Vincent Encausse)

Ven 05 Sep 2008, 15:58
ENCAUSSE Gérard Anaclet Vincent (Jacques Papus) – (La Corogne [Espagne], 13 juillet 1865 – Paris, 25 octobre 1916), fondateur et premier grand maître de l’Ordre martiniste.D’un père français, chimiste, et d’une mère d’origine espagnole, il passe son enfance à Paris, où il obtient son certificat d’études primaires (juillet 1877), son certificat d’études de grammaire (juillet 1881), son baccalauréat ès sciences (11 juin 1892) et son doctorat en médecine, avec une thèse sur l’anatomie philosophique et ses divisions (7 juillet 1894). Il épouse (23 février 1895) Mathilde Ignard d’Argence, dont il se sépare pour l’amour de Jeanne Robert (1867-1933) qui lui donnera une fille, Régina (1904-1907) et un fils, Philippe (1906-1984).D’abord matérialiste, l’œuvre de Louis Lucas (1816-1863) lui fait découvrir l'alchimie, et celle d'Eliphas Lévi (1805–1875) lui démontre que l'univers physique n'est que la partie visible du monde. Son maître intellectuel, Alexandre Saint-Yves d'Alveydre (1842-1909), juché sur les épaules de Fabre d'Olivet (1768-1825), lui ouvre d’autres voies, et lui montre notamment que l'histoire des hommes à un sens, parce que ceux-ci ont une mission à remplir, et que la société peut elle même s'organiser sur des bases traditionnelles. C’est à Henri Delaage (1825-1882), qui se présente à lui comme un relais, que le jeune Gérard Encausse doit d’aborder l’œuvre de Louis-Claude de Saint-Martin, et voici comment, selon Papus lui-même :« Quelques mois avant sa mort, Delaage voulut donner à un autre la graine qui lui avait été confiée et dont il ne pensait pouvoir tirer aucun fruit. Pauvre dépôt, constitué par deux lettres et quelques points, résumé de cette doctrine de l’initiation et de la trinité qui avait illuminé tous les ouvrages de Delaage. Mais l’Invisible était là, et c’est lui-même qui se chargea de rattacher les ouvrages à leur réelle origine et de permettre à Delaage de confier sa graine à une terre où elle pouvait se développer » (Martinésisme, willermosisme, martinisme et franc-maçonnerie, Paris, Chamuel, 1899, pp. 44).Delaage ayant rejoint l’autre monde en 1882, c’est au plus tard à cette date qu’il faudrait situer ce dépôt. Gérard Encausse avait 17 ans. Mais quel dépôt ? Car Papus, ne nous y trompons pas, n’évoque ici ni cérémonie ni rituel de réception. Et la transmission qu’il allègue ne saurait être considérée comme une initiation rituelle, dont son journal intime ne dit d’ailleurs pas un mot. Réduis aux conjectures, il me plaît de croire que Delaage a adressé au jeune Gérard Encausse quelques paroles que le futur Papus aura pris pour un signe de la Providence. Ces paroles, cette graine selon les mots mêmes de Papus, ont germé chez le jeune mage en herbe qui, quelques années plus tard, en rappelle l’origine :« Delaage poussa le respect du secret jusqu’à ne pas parler de l’origine de son initiation dans ses livres, et c’est à ses intimes seuls qu’il se plaisait à parler à cœur ouvert du Martinisme, dont la tradition lui avait été transmise par l’intermédiaire de son grand-père, M. de Chaptal, initié lui-même par Saint-Martin » (Papus, Martinézisme, willermozisme…, p. 42-43). Et d’en appeler au témoignage de Camille Flammarion dont Papus produit une lettre du 19 janvier 1899 dans laquelle le célèbre astronome écrit à Papus ce qu’il lui avait précédemment dit de vive voix : Delaage lui avait souvent parlé de son grand-père et des liens de celui-ci avec Saint-Martin.Mais que vaut, au regard de l’histoire cette filiation de désir ? Car non seulement rien ne laisse supposer que Saint-Martin ait transmis une initiation qui lui soit propre, aussi simple soit-elle, mais encore tout montre qu’une telle transmission est incompatible avec la pensée du Philosophe inconnu. Certes, Chaptal avait connu Saint-Martin, certes Delaage avait connu Chaptal, bien qu’il n’ait eut que sept ans à la mort de son grand-père, ce qui exclut une transmission directe. Mais cela ne place pas Saint-Martin à l’origine du modeste dépôt recueilli par Papus. En l’espèce, aujourd’hui encore, le mystère demeure. Parce qu’il est l’homme des organisations, Papus, ne tarde pas de transmettre le dépôt reçu très peu de temps auparavant :« Les premières initiations personnelles, sans autre rituel que cette transmission orale des deux lettres et des points, eurent lieu de 1884 à 1885, rue Rochechouart. De là, elles furent transportées rue de Strasbourg, où les premiers groupes virent le jour » (Martinésisme, willermosisme, martinisme et franc-maçonnerie, Paris, Chamuel, 1899, pp. 44). Des « initiations personnelles » de la rue Rochechouart, c’est-à-dire du 57 de cette rue, où était alors situé le domicile familial de la famille Encausse, nulle trace avérée en dehors du témoignage de Papus. Croyons-le donc sur parole et émettons une hypothèse : Gary et Polti, compagnons de la première heure du jeune Gérard Encausse en étaient-ils les bénéficiaires ? La rue de Strasbourg marque ensuite une nouvelle étape, au numéro 14, où le jeune carabin occupe, dès janvier 1886, une chambre d’étudiant. Les premiers groupes ? Un ou deux cercles informels sans doute, qui vont compter ses premiers compagnons de route idéale…« La première loge se tint rue Pigalle […]. La loge fut ensuite transportée dans un appartement de la rue de la Tour-d’Auvergne, où les tenues d’initiation furent fréquentes et fructueuses au point de vue intellectuel. Les cahiers virent le jour (1887-1890) […] » (Martinésisme, willermosisme, martinisme et franc-maçonnerie, Paris, Chamuel, 1899, pp. 44-45).

L’année 1888 marque enfin une étape décisive, lorsque Papus « échange » son « initiation » avec Pierre-Augustin Chaboseau, alors bibliothécaire du Musée Guimet, rencontré à la fin de l’année 1887. Selon Robert Ambelain, ce fut à Paris, dans un restaurant de la rive gauche où Papus et ses compagnons déjeunaient tous les mardis, que Papus et Chaboseau se découvrirent tous deux disciples de Saint-Martin. En 1887, Papus fonde l’Ordre martiniste, qu’il dotera d’un Suprême Conseil, en 1891, ainsi qu’en témoigne Sédir : « C’est en septembre de la même année [sc. 1891] que le Suprême Conseil fut réuni pour la première fois ; il ne réunit sous son obédience que ceux des Martinistes qui ont jugé à propos de se réunir en Loges » (« Coups d’œil rétrospectifs », Le Voile d’Isis, 1908, fac-similé in L’Esprit des choses, n° 13-14, 1996, p. 13). Papus sera le premier grand maître de l’Ordre martiniste, jusqu’à sa mort, en 1916.Avant même la naissance de l’Ordre martiniste, Papus avait participé à la fondation de la branche Hermès de la Société théosophique (octobre 1888) qu’il avait quittée (mai 1890) après avoir fondé le Groupe indépendant d’études ésotérique (1890). Il s’était également impliqué, aux côtés de Stanislas de Guaita (1861-1897) et de Joséphin Péladan, dans la fondation (1888) de l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix, presque aussitôt enté sur l'Ordre martiniste, l’un et l’autre soutenus par une revue merveilleuse dont le titre dit tout : L’Initiation (1888-1912), qui ne tardera pas d’être mise à l’index (juin 1891) et à laquelle succèdera Mysteria (1913–1914). Papus a également fondé la revue hebdomadaire Le Voile d’Isis (1890).Il fréquente aussi l’Hermetic Brotherhood of Luxor, succède à François-Charles Barlet à la tête de l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix et s’implique dans la F.T.L. de ses amis Paul Sédir et Marc Haven. Après avoir été refusé par la Grande Loge misraïmite (1896, 1897), puis par la Grande Loge de France (1899), il reçoit de l’Anglais John Yarker la charte constitutive d’une loge du rite swedenborgien (1901), devenue Grande Loge swedenborgienne de France sous sa grande maîtrise (1906-1916) ; puis de l’Espagnol Villarino del Villar une autre patente du rite national espagnol pour fonder à Paris la loge Humanidad (1906). Il reçoit enfin de l’Allemand Theodor Reuss la charte constitutive d’un Suprême Grand Conseil général du rite de Memphis-Misraïm pour la France, dont il est le premier grand maître (juin 1908-1916).A 22 ans, Papus publie son premier ouvrage, suivi de beaucoup d’autres, au nombre desquels il faut au moins remarquer : Traité élémentaire de science occulte (1888), Traité méthodique de science occulte (1891), le Tarot des Bohémiens (1889), Essai de physiologie synthétique (1891), la Kabbale (1892), Traité élémentaire de magie pratique (1893), les Arts divinatoires (1895), L’Illuminisme en France, en deux volumes : Martines de Pasqually (1895) ; Louis-Claude de Saint-Martin (1902) ; Premiers éléments de chiromancie (1896) ; Martinésisme, Willermozisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie (1899) ; Qu’est-ce que l’occultisme ? (1900) ; L’Occultisme et le spiritualisme (1902) ; La science des mages (1905) ; La magie et l’hypnose (1897) ; Les Conférences ésotériques (1908) ; Le livre de la chance (1908) ; Le Tarot divinatoire (1909) ; Premiers éléments d’astrosophie (1910) ; Précis de physiologie synthétique (1910) ; Ce que doit savoir un maître maçon (1910) ; La Réincarnation (1912).Après avoir reconnu son maître spirituel (1894 ?) sous les traits de Nizier Philippe, dit maître Philippe, ou Monsieur Philippe, Papus a vite renoncé à la pratique de la magie pour s’engager sur la voie cardiaque, qui l’a rapproché de Saint-Martin. Il priait pour les malades et suivait les préceptes de l’Evangile.Volontaire sur le front comme médecin-chef d’une ambulance (1914), il a contracté la tuberculose et il est mort d’épuisement après avoir été affecté à l’hôpital Rollin, à Paris, puis au fort d’Aubervilliers.Après sa mort, la grande maîtrise de l’Ordre martiniste est revenue à Charles Détré, dit Téder. Bibliographie : G. Phaneg, Le Docteur Papus, Paris, Librairie hermétique, 1909 ; Dr Philippe Encausse, Sciences occultes ou vingt-cinq années d’occultisme occidental, Papus, sa vie, son œuvre, Paris, Ocia, 1949 ; Victor-Emile Michelet, Les compagnons de la hiérophanie, Nice, Bélisane, 1977 ; Dr Philippe Encausse, Papus, le « Balzac de l’occultisme », Paris, Belfond, 1979 ; Marie-Sophie André et Christophe Beaufils, Papus. Biographie, la belle époque de l’occultisme, Paris, Berg international, 1995 ; Robert Amadou, A deux Amis de Dieu, Papus et Philippe Encausse. Hommage de réparation, Guérigny, CIREM,1995.

Serge CAILLET
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