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Georges
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Cagliostro Empty Cagliostro

Mar 26 Aoû 2008, 00:08
En ce 26 Août, ayons une pensée pour le Grand Cophte Cagliostro qui voila 213 ans passa à l'Orient Eternel.

"Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en-dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son éternelle existence...
"Si, poursuivant le cours heureux de ses voyages, quelqu’un d’entre vous aborde un jour à ces terres d’Orient qui m’ont vu naître, qu’il se souvienne seulement de moi, qu’il prononce mon nom, et les serviteurs de mon père ouvriront devant lui les portes de la Ville Sainte. Alors, qu’il revienne dire à ses frères si j’ai abusé parmi vous d’un prestige mensonger, si j’ai pris dans vos demeures quelque chose qui ne m’appartenait pas !"
Louis
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Mar 26 Aoû 2008, 20:19
Merci de ce rappel, Georges, il est sûrement bienvenu pour bon nombre d'entre nous (dont moi :-) )
remy
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Mar 26 Aoû 2008, 20:57
Un personnage qui me fascine et m'inspire au plus haut point
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Dim 14 Sep 2008, 17:58
La continuation du Rite de la Haute Maçonnerie Egyptienne après Cagliostro
L’on supposait généralement que le Rite de la Haute Maçonnerie Egyptienne avait presque complètement disparu après la mort de Cagliostro. Mais il apparaît que le Rite Egyptien de Cagliostro a été pratiqué dans différentes villes d’Italie après 1815, à une époque où l’on croyait la Maçonnerie complètement interdite dans la péninsule.

En effet, le chercheur italien Giuseppe Gabrieli a mis à jour des documents concernant un "Rite Egyptien" dirigé au moins entre 1815 et 1820 par le général et baron Lorenzo de Montemayor (1767-1841), qui portait lui aussi le titre de "Grand Cophte". Dans ses études, Giuseppe Gabrieli cite une douzaine de loges réparties sur toute l’Italie (dont trois à Naples et trois loges d’adoption). Ce Rite se plaçait aussi sous la protection des noms sacrés de Helion, Melion et Tetragrammaton. Cependant, il ne menait pas d’actions contestatrices visibles et il semble avoir fonctionné avec l’accord au moins tacite des diverses autorités politiques italiennes de l’époque.

Source G. GALTIER
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Jeu 18 Sep 2008, 02:08
Joseph Balsamo "Cagliostro"
Posté par Parisien le 30/3/2007 10:30:00 (1870 lectures) Articles du même auteur
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Giuseppe Balsamo (Joseph Balsamo), dit Alessandro, comte de Cagliostro fut un aventurier italien (Palerme, 1743 - prison pontificale de San Leo, près de Urbino, 1795). Personnage mystérieux qui s'est rendu fameux au XVIIIe siècle,il naquit d'une famille obscure. Son véritable nom était Joseph Balsamo.Au cours de sa vie,il prit divers noms (Compte Pellegrini,Mélissa,Fenice,Hérat,chevalier de la Sainte Croix, etc..) ,mais le nom qui à fait sa renommée est celui de Cagliostro (nom que portait sa marraine).Ainsi il se proclama "Comte de Cagliostro".



Sa vie

La vie de Cagliostro est mal connue, il naquit sans doute dans une humble famille de Palerme, prit l'habit des frères de la Miséricorde, religieux soignants, fut infirmier puis médecin. Chassé de sa communauté pour indélicatesses, accusé d'escroquerie, il fut obligé de bonne heure de quitter sa patrie et parcourut sous des noms différents la Grèce, l'Égypte, l'Arabie, la Perse, l'île de Malte, Naples, Rome, et presque toutes les villes de l'Europe; il acquit dans ses voyages la connaissance de quelques secrets alchimiques et médicinaux, et se fit une grande réputation par des cures merveilleuses. Il arriva en France en 1780, se fixa pendant quelque temps à Strasbourg, où il fut reçu avec enthousiasme, puis vint à Paris où il n'excita pas moins d'admiration, et fut quelque temps à la mode dans la haute société. Il se présenta au public aristocratique en thaumaturge et en initié sous le patronage d'un grand seigneur fort niais, le cardinal de Rohan, prince-évêque de Strasbourg, grand aumônier de France, qu'il avait enjôlé pour des raisons diverses : remèdes miraculeux, franc-maçonnerie.

Cagliostro se disait le disciple du comte de Saint-Germain, aventurier mystérieux, qui, à Versailles, où il avait brillé vers 1750-1760, se déclarait immortel. Il prétendait aussi posséder une eau de jouvence, sérum de perpétuelle jeunesse. Il vendait des élixirs, des pilules, faisait des tours de magie et de sorcellerie, et prétendait faire apparaître les morts. Il importa en France la Franc-maçonnerie dite égyptienne (de Memphis Misraïm). Son succès, prodigieux dans la bonne société parisienne, est explicable par l'atmosphère du temps : la franc-maçonnerie était au goût du jour. Mais la carrière de ce sorcier de salon fut brisée par l'escroquerie dans laquelle il était impliqué avec le cardinal de Rohan dite affaire du collier de la reine.

Il fut incarcéré à la Bastille, puis expulsé de France (1786). Il se retira en Angleterre, puis alla en Suisse et enfin en Italie. Revenu en Italie, il erra dans diverses villes avant d'être arrêté par la Sainte Inquisition en 1789 comme suspect de pratiquer la franc-maçonnerie ; il y fut jugé et condamné par la justice pontificale en 1791 à la peine de mort, peine qui fut commuée en une prison perpétuelle; il fut emprisonné jusqu'à sa mort. Il mourut en 1795, à la Rocca di San Leo, près d'Urbino dans la région des Marches (Italie).

La plupart ne voient dans Cagliostro qu'un adroit charlatan ; quelques-uns le regardent comme un homme vraiment extraordinaire, un véritable thaumaturge, doué du don de prédire. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il produisait des effets surprenants, et qu'il vivait toujours dans une grande opulence. On a supposé qu'il était l'agent d'une société secrète de Francs-Maçons qui pourvoyait à ses dépenses. On a publié à Rome, en 1790, une Vie de Cagliostro, extraite des pièces de son procès; elle a été traduite en français.



Chronologie


* 1743, (2 juin)-Giuseppe Balsamo naît à Palerme.

* 1756, entre au couvent des "Fatebenefratelli" à Caltagirone.

* 1758(?) retourne à Palerme.

* 1764/1767, visite l'Asie Mineure et l'Égypte.

* 1768, arrive à Rome,épouse Lorenza Feliciani.

* 1769, rencontre Casanova à Aix-en-Provence.

* 1770/1776, voyage en Europe (Barcelone, Madrid, Lisbonne, Londres, Paris, Venise, Naples, Bruxelles, Allemagne, Afrique du Nord, Palerme).

* 1776/1777, Londres:est initié à la Massonerie,part pour Bruxelles.

* 1778/1783, voyages: Venise(deuxième rencontre avec Casanova), Paris, Strasbourg, Petersbourg, Varsovie, Bâle).Prend le nom de Comte de Cagliostro.

* 1784, Lyon:Fonde la loge maçonique "la sagesse triomphante".

* 1785, arrive à Paris:impliqué dans l'affaire du collier de la reine,il est arrêté.

* 1786, disculpé,il est libéré de la Bastille mais expulsé de France.

* 1789, arrêté à Rome par l'inquisition,emprisonné au château St Ange.

* 1791, fin de son procès:condamné à mort,la sentance est commuée en prison à vie.Est transferé à la prison papale de haute sécurité de San Leo(près d'Urbino).

* 1795, 26 août:Mort de Joseph Balsamo/Comte de Cagliostro.

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Jeu 18 Sep 2008, 02:09
Deux optiques différentes


Sa vie d'aventurier peut être vue sous deux angles, celui de la légende noire, et celui de la « légende dorée ».



Vue critique


Fils de petits commerçants, il aurait d'abord été frère mendiant. Ayant aidé dans les hôpitaux, il put arriver à se prétendre médecin, mais ayant commis plusieurs irrégularités, il s'enfuit et visita l'Orient ( Égypte ? ) et les grandes villes d'Europe (Londres, Varsovie, St Petersbourg), où le précédait une réputation diffusée par les clubs maçonniques. Il prétendait disposer de secrets médicaux, dont la recette de l'eau philosophale, capable de rendre la jeunesse (le mythe de la Fontaine de Jouvence fut très en vogue au XVIIIe). Arrivé à Paris en 1785, son succès fut triomphal, mais il visita la Bastille et fut exilé l'année suivante : Il avait été mentionné comme associé au Cardinal de Rohan dans l'affaire du Collier. Poursuivant ses voyages et sa vie de « Gourou » itinérant, il fut trahi par sa femme, pourtant longtemps complaisante, et livré à l'inquisition de Rome en 1789. Condamné à la prison perpétuelle comme illuminé et franc-maçon, un moine l'aurait étranglé dans son cachot. Alexandre Dumas s'est emparé de la figure de Joseph Balsamo pour tenter de donner une coloration mystérieuse à son cycle de romans (Joseph Balsamo, Le Collier de la Reine, Ange Pitou, La Comtesse de Charny et Le Chevalier de Maison-Rouge) situés à la fin du XVIIIe siècle.



Vue apologétique


Le nom Balsamo serait d'origine orientale et Cagliostro serait un authentique sorcier sicilien. Il aurait réellement eu des pouvoirs de guérisons avérés et aurait été un annonciateur du spiritisme en faisant apparaître des « ombres » (la Théosophie le reconnaît comme l'un de ses précurseurs). Il fonda la « maçonnerie égyptienne » à Lyon en l'implantant au sein des obédiences traditionnelles, et les initiés de ces loges le tiennent pour le continuateur du Comte de St Germain. Cependant, Goethe, qui était maçon et en recherche de « secrets » lui rendit visite dans sa prison (on suppose que Goethe avait connu St Germain) et déclara à ce propos « Le disciple ne vaut pas le maître ». Cagliostro se vantait ouvertement d'avoir rendu le Collier maléfique et précipité la chute de l'aristocratie. L'armée française -qui comptait des maçons égyptiens dévoués- approchant de Rome, il aurait été supprimé pour ne pas être libéré par ses frères.



Anecdotes


1. 1. Giuseppe Balsamo inspira de nombreux écrivains. Bien sûr Alexandre Dumas, mais on le retrouve aussi dans Le Grand Cophte de Goethe, Les Illuminés de Gérard de Nerval, Le Comte Cagliostro de Thomas Carlyle, Le Visionnaire de Schiller ou encore L'Empire couleur sang de Denis Côté. Il a même fait l'objet d'un feuilleton télévisé Joseph Balsamo. On peut aussi noter La Comtesse de Cagliostro, qui est un des personnage récurrents des aventures d'Arsène Lupin de Maurice Leblanc et dans Le Château de Cagliostro de Hayao Miyazaki.


2. Compte rendu d'une transmutation effectuée par Cagliostro:


Voici un rapport détaillé relatant la façon dont, le 7 juin 1870,Cagliostro "fît" de l'argent dans une loge maçonnique de Varsovie, tel que l'un de ses membres le consigna dans une description de cette expérience: Cagliostro me fît peser une livre de mercure que je possédais, déjà purifié. Avant cela, il m'avait ordonné de distiller de l'eau de pluie jusqu'à que tout le liquide s'évapore, laissant un dépôt qu'il appelait "Terre Vierge" ou "secunda materia".Il en resta environ 16 grains. Sur ses instructions, j'avais également préparé un extrait de plomb. Après que tous ces préparatifs furent achevés, il vint à la loge et me confia la tâche d'exécuter l'ensemble de l'opération de mes propres mains. Je fis ceci selon ses instructions dans l'ordre suivant: La terre vierge fut placée dans un ballon et la moitié du mercure y fut ajoutée. J'additionnai alors 30 gouttes d'extrait de plomb. Lorsque j'agitai un peu la fiole, le mercure apparut comme mort ou fortement congelé. Je versai alors le supplément d'extrait de plomb sur le mercure restant qui demeura non altéré. J'eus alors à placer ensemble les deux portions de mercure dans un ballon plus grand. Après l'avoir agité, tout le contenu prit en quelque sorte la même consistance solide. La couleur tourna au gris sale. L'ensemble fut alors agité dans un vase à moitié rempli. Cagliostro me donna ensuite un petit morceau de papier se révélant n'être que l'emballage de deux autres boulettes. Elles contenaient une poudre brillante de couleur carmin pesant sans doute un dixième de grain. La poudre fut mélangée dans le récipient et Cagliostro avala alors les trois papiers d'emballage. Pendant ce temps,je recouvrais le contenu du vase de plâtre de Paris, préalablement préparé avec de l'eau chaude. Comme le récipient était rempli, Cagliostro le prit de mes mains, y ajoutant encore plus de plâtre de Paris et pressant le tout de ses propres mains. Il me le rendit afin de sécher l'ensemble sur un feu de charbon de bois. Le vase fut placé dans un lit de cendres sur la fournaise à soufflerie. Le feu fut allumé et le récipient laissé ainsi pendant une demi-heure. Puis on retira du feu grâce à une paire de pinces et on le transporta dans la loge. Le vase y fut brisé et dans le fond reposait une masse d'argent pesant 14 onces et demi.......


1. Rencontre avec Casanova à Aix-En-Provence en 1769.Mémoires de J.Casanova De Singalt (tome VIII Chapitre I).


Extrait:Dinant et soupant chaque jour à table d'hôte, on parla un jour d'un pèlerin et d'une pèlerine qui venaient d'arriver. Ils étaient Italiens, ils venaient à pied de St Jaques de Compostelle, en Galice, et ils devaient être des gens de haute naissance, puisqu'en arrivant dans la ville ils avaient distribué de larges aumônes. On disait que la pèlerine devait être charmante, d'environ dix-huit ans, et que, très fatiguée, elle était allée se coucher en arrivant. En qualité d'Italien, je dus me mettre à la tête de la bande pour aller faire une visite à ces deux personnages qui devaient être des dévots fanatiques ou des fripons. Nous trouvâmes la pèlerine assise sur un fauteuil, ayant l'air d'une personne excédée de fatigue, et intéressante par sa grande jeunesse, par sa beauté qu'une teinte de tristesse relevait singulièrement, et par un crucifix de métal jaune, long de six pouces, qu'elle tenait entre ses mains. Le pèlerin, qui arrangeait des coquilles sur un mantelet de toile cirée noire, ne bougea pas;il parut nous dire, en portant ses regards sur sa femme, que nous ne devions nous occuper que d'elle. Il paraissait avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans, était de petite taille, assez bien découplé, et portait sur sa figure assez revenante, la hardiesse, l'effronterie, le sarcasme et la friponnerie;tout le contraire de sa femme, qui affichait la noblesse, la modestie, la naïveté, la douceur,et cette pudeur timide qui donne tant de charme à une jeune femme. La pèlerine me dit qu'elle était romaine. Quant à lui, je le jugeai Napolitain ou Sicilien. Son passeport, daté de Rome, l'annonçait sous le nom de Balsamo; elle portait le nom de Séraphine Feliciani, nom qu'elle n'a point changé;pour ce qui est de lui, dans dix ans nous le retrouverons sous le nom de Cagliostro.....



Minutes de son procès


déclaration de Cagliostro

« Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son éternelle existence et, si je plonge dans ma pensée en remontant le cours des âges, si j’étends mon esprit vers un mode d’existence éloigné de celui que vous percevez, je deviens celui que je désire. Participant consciemment à l’Etre absolu, je règle mon action selon le milieu qui m’entoure. Mon nom est celui de ma fonction et je le choisis, ainsi que ma fonction, parce que je suis libre ; mon pays est celui où je fixe momentanément mes pas. Datez-vous d’hier, si vous le voulez, en vous rehaussant d’années vécues par des ancêtres qui vous furent étrangers ; ou de demain, par l’orgueil illusoire d’une grandeur qui ne sera peut-être jamais la vôtre ; moi, je suis Celui qui Est. Je n’ai qu’un père : différentes circonstances de ma vie m’ont fait soupçonner à ce sujet de grandes et émouvantes vérités ; mais les mystères de cette origine, et les rapports qui m’unissent à ce père inconnu, sont et restent mes secrets ; que ceux qui seront appelés à les deviner, à les entrevoir comme je l’ai fait, me comprennent et m’approuvent. Quant au lieu, à l’heure où mon corps matériel, il y a quelque quarante ans, se forma sur cette terre ; quant à la famille que j’ai choisie pour cela, je veux l’ignorer ; je ne veux pas me souvenir du passé pour ne pas augmenter les responsabilités déjà lourdes de ceux qui m’ont connu, car il est écrit : "Tu ne feras pas tomber l’aveugle." Je ne suis pas né de la chair, ni de la volonté de l’homme ; je suis né de l’esprit. Mon nom, celui qui est à moi et de moi, celui que j’ai choisi pour paraître au milieu de vous voilà celui que je réclame. Celui dont on m’appela à ma naissance, ce qu’on m’a donné dans ma jeunesse, ce sous lesquels, en d’autres temps et lieux, je fus connu, je les ai laissés, comme j’aurais laissé des vêtements démodés et désormais inutiles. Me voici : le suis Noble et Voyageur ; je parle, et votre âme frémit en reconnaissant d’anciennes paroles ; une voix, qui est en vous, et qui s’était tue depuis bien longtemps, répond à l’appel de la mienne ; j’agis, et la paix revient en vos cœurs, la santé dans vos corps, l’espoir et le courage dans vos âmes. Tous les hommes sont mes frères ; tous les pays me sont chers ; je les parcours pour que, partout, l’Esprit puisse descendre et trouver un chemin vers vous. Je ne demande aux rois, dont je respecte la puissance, que l’hospitalité sur leurs terres, et, lorsqu’elle m’est accordée, je passe, faisant autour de moi le plus de bien possible ; mais je ne fais que passer. Suis-je un Noble Voyageur ? Comme le vent du Sud, comme l’éclatante lumière du Midi qui caractérise la pleine connaissance des choses et la communion active avec Dieu, je viens vers le Nord, vers la brume et le froid, abandonnant partout à mon passage quelques parcelles de moi, me dépensant, me diminuant à chaque station, mais vous laissant un peu de clarté, un peu de chaleur, un peu de force, jusqu’à ce que je sois enfin arrêté et fixé définitivement au terme de ma carrière, à l’heure où la rose fleurira sur la croix. Je suis Cagliostro. Pourquoi vous faut-il quelque chose de plus ? Si vous étiez des enfants de Dieu, si votre âme n’était pas si vaine et si curieuse, vous auriez déjà compris ! Mais il vous faut des détails, des signes et des paraboles. Or, écoutez ! Remontons bien loin dans le passé, puisque vous le voulez. Toute lumière vient de l’Orient ; toute initiation, de l’Égypte ; j’ai eu trois ans comme vous, puis sept ans, puis l’âge d’homme, et, à partir de cet âge, je n’ai plus compté. Trois septénaires d’années font vingt et un ans et réalisent la plénitude du développement humain. Dans ma première enfance, sous la loi de rigueur et justice, j’ai souffert en exil, comme Israël parmi les nations étrangères. Mais, comme Israël avait avec lui la présence de Dieu, comme un Metatron le gardait en ses chemins, de même un ange puissant veillait sur moi, dirigeait mes actes, éclairait mon âme, développant les forces latentes en moi. Lui était mon maître et mon guide. Ma raison se formait et se précisait ; je m’interrogeais, je m’étudiais et je prenais conscience de tout ce qui m’entourait ; j’ai fait des voyages, plusieurs voyages, tant autour de la chambre de mes réflexions que dans les temples et dans les quatre parties du monde ; mais lorsque je voulais pénétrer l’origine de mon être et monter vers Dieu dans un élan de mon âme, alors, ma raison impuissante se taisait et me laissait livré à mes conjectures. Un amour qui m’attirait vers toute créature d’une façon impulsive, une ambition irrésistible, un sentiment profond de mes droits à toute chose de la Terre au Ciel, me poussaient et me jetaient vers la vie, et l’expérience progressive de mes forces, de leur sphère d’action, de leur jeu et de leurs limites, fut la lutte que j’eus à soutenir contre les puissances du monde ; je fus abandonné et tenté dans le désert ; j’ai lutté avec l’ange comme Jacob, avec les hommes et avec les démons, et ceux-ci, vaincus, m’ont appris les secrets, qui concernent l’empire des ténèbres pour que je ne puisse jamais m’égarer dans aucune des routes d’où l’on ne revient pas. Un jour après combien de voyages et d’années le Ciel exauça mes efforts : il se souvint de son serviteur et, revêtu d’habits nuptiaux, j’eus la grâce d’être admis, comme Moïse, devant l’Eternel. Dès lors je reçus, avec un nom nouveau, une mission unique. Libre et maître de la vie, je ne songeai plus qu’à l’employer pour l’œuvre de Dieu. Je savais qu’il confirmerait mes actes et mes paroles, comme je confirmerais son nom et son royaume sur la terre. Il y a des êtres qui n’ont plus d’anges gardiens ; je fus de ceux-là. Voilà mon enfance, ma jeunesse, telle que votre esprit inquiet et désireux de mots la réclame ; mais qu’elle ait duré plus ou moins d’années, qu’elle se soit écoulée au pays de vos pères ou dans d’autres contrées, qu’importe à vous ? Ne suis-je pas un homme libre ? jugez mes mœurs, c’est-à-dire mes actions ; dites si elles sont bonnes, dites si vous en avez vu de plus puissantes, et, dès lors, ne vous occupez pas de ma nationalité, de mon rang et de ma religion. Si, poursuivant le cours heureux de ses voyages, quelqu’un d’entre vous aborde un jour à ces terres d’Orient qui m’ont vu naître, qu’il se souvienne seulement de moi, qu’il prononce mon nom, et les serviteurs de mon père ouvriront devant lui les portes de la Ville Sainte. Alors, qu’il revienne dire à ses frères si j’ai abusé parmi vous d’un prestige mensonger, si j’ai pris dans vos demeures quelque chose qui ne m’appartenait pas ! »

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Jeu 18 Sep 2008, 02:10
La fin


Condamné à mort pour hérésie, sentence commuée en prison à vie, Cagliostro est transféré "sans espoir de grâce et sous étroite surveillance" le 20 avril 1791 à la forteresse de San Leo. Il y restera jusqu'à sa mort, survenue dans la nuit du 26 au 27 août 1795. Il est installé dabord dans la cellule "du trésor" la plus sûre, mais aussi la plus dégradée et la plus humide de la forteresse, où il bénéficie quand même de certains égards et services conformes à son statut social. Petit à petit ses facultés mentales l'abandonnent. Il manifeste des excès de violences qui finissent par irriter ses geôliers. Suite à une tentative d'évasion, il est "emmuré" dans la cellule "il pozzetto" jugée encore plus sûre, sorte de puits avec une seule ouverture sur le dessus, d'où il pouvait être surveillé. Le compte Sempronio Semproni, châtelain de San Leo, envoya un courrier à Rome: "Aucune précaution ne nous semble excessive pour assurer la surveillance du prisonnier, s'agissant d'un être qui à un fond complexe, fourbe et manipulateur (...) un mélange de malice et de fourberie, dont aucune précaution ne peut garantir. En prison, Cagliostro afin d'exaspérer ses geôliers, alterne grève de la faim et demande inconsidérée de nourriture... que finalement il refuse. Il exige des repas différents des autres détenus, veut du chocolat tous les jours. Son état général continue à se détériorer. La fin de Cagliostro débute vers midi le 26 août 1795. Une crise d'apoplexie lui fait perdre connaissance pour toujours. Un garde le découvre inanimé et donne l'alarme, mais les médecins et les curés présents ne réussissent pas à le réanimer. Il décède dans la nuit. Officiellement il est enseveli le 28 août 1795 à 23 heures à la pointe extrême du mont de San Leo,vers occident, à mi-chemin entre les 2 édifices destinés aux sentinelles "Palazzetto" et "Casino". Sa femme Serafina était déjà morte une année avant, au couvent de Sant'Apollonia à Rome.



La tentative d'évasion


Enfermé dans la forteresse de San Leo, Cagliostro,au début,jouit de libertés conformes à son statut social. Il a à sa disposition des livres, des cartes;il se dédie à ses affaires ainsi qu'à des observations d'astronomie. (Encore aujourd'hui,sur les murs des locaux qui lui étaient alloués,on peut observer des peintures et des dessins réalisés par ses soins. Ses repas,qu'il paye de sa poche,sont cuisinés à part, spécialement pour lui.Grâce à l'aide de ses acolytes,avec lesquels il a encore des contacts,il ne manque de rien. Il ne lui est pas permis de posséder de ciseaux ni de rasoir. De peur qu'il ne puisse se mutiler,on lui alloue un barbier personnel: un soldat de la garnison qui lui fait sa toilette. Il se dit qu'il ait profité de cette concession, (seul moment durant lequel il reste seul avec un seul garde), pour le soumettre sous hypnose. Le garde une fois à sa merci, le conduit à l'extérieur de la forteresse, par des passages discrets. Ainsi, transformé en ouvrier d'entretien, il réussit à franchir le seuil de la forteresse, au nez et à la barbe des gardes, le visage en partie caché par un vieux châpeau à large rebord; la présence du soldat qui l'accompagne n'éveillant aucun doute. Pourtant, une fois à l'éxtérieur de la forteresse, il est trahi par un détail: un officier de passage est intrigué par la qualité et la finesse des bottines que porte le simple ouvrier. l'officier s'approche de l'ouvrier et lui découvre le visage: il démasque Cagliostro. Celui-çi est arrêté et reconduit en prison. Pour éviter d'autres tentatives il est désormais reclus à la cellule "il pozzetto", qui n'a pas de porte mais une seule ouverture sur le dessus, par laquelle on lui fait parvenir la nourriture sans que l'on puisse croiser son regard,ceci afin de faire obstacle "aux arts subtiles de Cagliostro". L'excuse officielle du changement de cellule, auprès des bureaux du tribunal écclésiastique de Rome, est celui de l'état de santé du prisonnier. Les géoliers cherchent à cacher la tentative d'évasion presque réussie, de peur d'êtres blamés pour leur légèreté. A partir de ce moment, la réclusion de Cagliostro devient vraiment terrible. Il reste ainsi "emmuré" jusqu'à la fin de sa vie.



Témoignage:La Sépulture


On n'a pas retrouvé la sépulture de Cagliostro. Un fait particulier s'est produit en 1797, lors de la prise de la Rocca de San Leo par l'armée Française sous les ordres du général Dombrowski. Le général remit les prisonniers restants en liberté. Ceux-ci accompagnés par divers soldats détérrèrent les restes de Cagliostro prirent son crâne pour y trinquer à la liberté retrouvée. Ce macabre fait fut rapporté par un témoin oculaire: Mr Marco Perazzoni, décédé en 1882, à l'âge de 96 ans, au prélat Oreglia di S. Stefano. "Quand le comte mourut, j'avais 7 ans. Je me souviens très bien de son enterrement. Son corps, habillé, déposé sur un battant de porte en bois, fut transporté à épaule par 4 hommes, lesquels, une fois sortis de la forteresse, descendirent vers l'esplanade. Ceux-ci étaient fatigués et transpiraient beaucoup (c'était le mois d'août). Afin de se reposer, ils posèrent la dépouille sur le parapet d'un petit puit (qui existe encore) et ils allèrent boire un verre de vin. Ensuite ils récupérèrent le cadavre et le conduirent au lieu de la sépulture. Moi, tenu par la main par un de ma parenté, je suivais le triste et misérable convoi. Comme il n'y avait aucun curé, ce convoi avait un aspect diabolique. A sa vue, les rares passants s'enfuyaient en faisant le signe de croix. Une fois la fosse creusée, le cadavre fut descendu au fond. Sous sa tête, ils mirent un gros caillou, sur son visage un vieux mouchoir, ensuite ils couvrirent de terre. Quelques années après, arrivèrent les Polonais qui prirent la forteresse. Ceux-çi remirent en liberté les condannés qui aidés par des soldats se mirent à creuser la sépulture, s'enparèrent du crâne de Cagliostro et y burent du vin,ceci dans les cantines du conte Nardini de San Leo ..."

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Jeu 18 Sep 2008, 02:15
En complément...pour les historiens Wink :

Comte de Cagliostro
Ananiah (selon Gastone Ventura)
Marquis d'Anna
Marquis Pellegrini ou Chevalier Pellegrini
Comte de Phénix
Comte Harat
Comte Acharat
Comte Tishio
Comte de Mélissa
Commandeur de Bellemonte
Comte Fenice

sans oublier: Grand Cophte


Dernière édition par LABARUM le Ven 03 Oct 2008, 00:44, édité 1 fois

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Cagliostro Empty LE TESTAMENT DE CAGLIOSTRO

Ven 03 Oct 2008, 00:37
« Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son étincelle d’existence et, si je plonge dans ma pensée en remontant le cours des âges, si j’étends mon esprit vers un mode d’existence éloigné de celui que vous percevez, je deviens celui que je désire. Participant consciemment à l’Etre absolu, je règle mon action selon le milieu qui m’entoure. Mon nom est celui de ma fonction, parce que je suis libre ; mon pays est celui où je fixe momentanément mes pas. Datez-vous d’hier, si vous le voulez, en vous rehaussant d’années vécues par des ancêtres qui vous furent étrangers ; ou de demain, par l’orgueil illusoire d’une grandeur qui ne sera peut-être jamais la vôtre ; moi, je suis Celui qui Est.

Je n’ai qu’un père ; différentes circonstances de ma vie m’ont fait soupçonner à ce sujet de grandes et émouvantes vérités ; mais les mystères de cette origine, et les rapports qui m’unissent à ce père inconnu, sont et restent mes secrets, que ceux qui seront appelés à les deviner, à les entrevoir comme je l’ai fait, me comprennent et m’approuvent. Quant au lieu, à l’heure où mon corps matériel, il y a quelque quarante ans, se forma sur cette terre ; quant à la famille que j’ai choisie pour cela, je veux l’ignorer ; je ne veux pas me souvenir du passé pour ne pas augmenter les responsabilités déjà lourdes de ceux qui m’ont connu, car il est écrit : « Tu ne feras pas tomber l’aveugle ». Je ne suis pas né de la chair ni de la volonté de l’homme ; je suis né de l’esprit. Mon nom, celui qui est à moi et de moi, celui que j’ai choisi pour paraître au milieu de vous, voilà celui que je réclame. Celui dont on m’appela à ma naissance, celui qu’on m’a donné dans ma jeunesse, ceux sous lesquels, en d’autres temps et lieux, je fus connu, je les ai laissés, comme j’aurais laissé des vêtements démodés et désormais inutiles.

Me voici : je suis Noble et Voyageur ; je parle, et votre âme frémit en reconnaissant d’anciennes paroles ; une voix, qui est en vous, et qui s’était tue depuis bien longtemps, répond à l’appel de la mienne ; j’agis, et la paix revient en vos cœurs, la santé dans vos corps, l’espoir et le courage dans vos âmes. Tous les hommes sont mes frères ; tous les pays me sont chers ; je les parcours pour que, partout, l’Esprit puisse descendre et trouver un chemin vers vous. Je ne demande aux rois, dont je respecte la puissance, que l’hospitalité sur leurs terres, et, lorsqu’elle m’est accordée, je passe, faisant autour de moi le plus de bien possible ; mais je ne fais que passer. Suis-je un Noble Voyageur ?

Comme le vent du Sud, comme l’éclatante lumière du Midi qui caractérise la pleine connaissance des choses et la communion active avec Dieu, je viens vers le Nord, vers la brume et le froid, abandonnant partout à mon passage quelques parcelles de moi-même, me dépensant, me diminuant à chaque station, mais vous laissant un peu de clarté, un peu de chaleur, un peu de force, jusqu’à ce que je sois enfin arrêté et fixé définitivement au terme de ma carrière. Je suis Cagliostro.

Pourquoi vous faut-il quelque chose de plus ? Si vous étiez des enfants de Dieu, si votre âme n’était pas si vaine et si curieuse, vous auriez déjà compris :

Mais il vous faut des détails, des signes, des paraboles. Or, écoutez ! Remontons bien loin dans le passé, puisque vous le voulez.

Toute lumière vient de l’Orient ; toute initiation, de l’Egypte ; j’ai eu trois ans comme vous, puis sept ans, puis l’âge d’homme, et, à partir de cet âge, je n’ai plus compté. Trois septénaires d’années font vingt et un ans et réalisent la plénitude du développement humain. Dans ma première enfance, sous la loi de rigueur et justice, j’ai souffert en exil, comme Israël parmi les nations étrangères. Mais, comme Israël avait avec lui la présence de Dieu, comme Metatron le gardait en ses chemins, de même un ange puissant veillait sur moi, dirigeait mes actes, éclairait mon âme, développant les forces latentes en moi. Lui était mon maître et mon guide.

Ma raison se formait et se précisait ; je m’interrogeais, je m’étudiais et je prenais conscience de tout ce qui m’entourait ; j’ai fait des voyages, plusieurs voyages, tant autour de la chambre de mes réflexions que dans les temples et dans les quatre parties du monde ; mais lorsque je voulais pénétrer l’origine de mon être et monter vers dieu dans un élan de mon âme, alors, ma raison impuissante se taisait et me laissait livré à mes conjectures.

Un amour qui m’attirait vers toute créature d’une façon impulsive, une ambition irrésistible, un sentiment profond de mes droits à toutes choses de la Terre au Ciel, me poussaient et me jetaient vers la vie, et l’expérience progressive de mes forces, de leurs sphères d’action, de leur jeu et de leurs limites fut la lutte que j’eus à soutenir contre les puissances du monde ; je fus abandonné et tenté dans le désert ; j’ai lutté avec l’ange comme Jacob, avec des hommes et avec les démons, et ceux-ci, vaincus, m’ont appris les secrets qui concernent l’emprise des ténèbres pour que je ne puisse jamais m’égarer dans aucune des routes d’où l’on ne revient pas.

Un jour, après combien de voyages et d’années ! le Ciel exauça mes efforts : il se souvint de son serviteur et, revêtu d’habits nuptiaux, j’eus la grâce d’être admis, comme Moïse, devant l’Eternel. Dès lors je reçus, avec un nom nouveau, une mission unique. Libre et maître de ma vie, je ne songeai plus qu’à l’employer pour l’œuvre de Dieu. Je savais qu’il confirmerait mes actes et mes paroles, comme je confirmerais son nom et son royaume sur la terre. Il y a des êtres qui n’ont plus d’anges gardiens, je fus de ceux-là.

Voilà mon enfance, ma jeunesse, telle que votre esprit inquiet et désireux de mots la réclame ; mais qu’elle ait duré plus ou moins d’années, qu’elle se soit écoulée au pays de vos pères ou dans d’autres contrées, qu’importe à vous ? Ne suis-je pas un homme libre ? Jugez mes mœurs, c’est-à-dire mes actions ; dites si elles sont bonnes, dites si vous en avez vu de plus puissantes, et, dès lors, ne vous occupez pas de ma nationalité, de mon rang et de ma religion.

Si, poursuivant le cours heureux de ses voyages, quelqu’un d’entre vous aborde un jour à ces terres d’Orient qui m’ont vu naître, qu’il se souvienne seulement de moi, qu’il prononce mon nom, et les serviteurs de mon père ouvriront devant lui les portes de la Ville Sainte. Alors qu’il revienne dire à ses frères si j’ai abusé parmi vous d’un prestige mensonger, si j’ai pris dans vos demeures quelque chose qui ne m’appartenait pas ! »

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